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Mine de Baniaka: quelle part pour le Gabon ?

Le gouvernement gabonais a signé jeudi 20 mars 2025 une convention minière avec la société Reminac pour l’exploitation de la mine de fer de Baniaka à l’est du pays.

Les autorités se félicitent de cette convention inscrite dans le plan de diversification de l’économie, mais les populations elles s’interrogent quant à ses réels bénéfices.

《 Encore des annonces, mais rien de concret pour nous 》, 《 on veut le travail 》, 《 si, c’est encore pour tout donner à l’extérieur comme le manganèse, non merci 》.

Voilà ce qu’on peut lire en commentaires et dans les partages relatifs aux publications gouvernementales sur cet accord. Un scepticisme compréhensible d’autant plus que le gouvernement n’est pas très bavard sur le sujet en termes de chiffre.

Dans un communiqué, le ministère des mines indique néanmoins que le projet devrait permettre la création de 700 emplois directs et de 2000 emplois indirects.

Par ailleurs 《 60 à 70 % de la production sera transformé localement afin de faire du Gabon un acteur majeur dans le domaine de la transformation des ressources naturelles 》, précise le communiqué.

Du côté de GENMIN, groupe mère de Reminac, on est au contraire moins opaques quant aux retombées économiques pour le Gabon. L’État aura une participation gratuite de 10 % dans le projet. Un chiffre qui pourrait monter à 25 % selon la conjoncture.

Reminac devra verser au Gabon une redevance minière de 5 % sur les revenus issues de la production en plus d’un taux d’imposition fixé à 35 % sur les bénéfices de la société. La mine devrait livrer 5 millions de tonnes par an, avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 330 milliards de francs CFA.

Soulignons que ces chiffres sont énoncés dans un contexte peu favorable à la production du fer.
Alors qu’en 2022, le minerai coûtait 121,3 dollars la tonne, il s’est vendu à 109,4 dollars en 2024.Une tendance baissière qui devrait se poursuivre selon la Banque mondiale pour s’établir à 78 dollars la tonne dans les 8 prochaines années.

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