Parti démocratique gabonais : dialogue, tolérance et paix volent en éclats

Tremblement de terre au Parti démocratique gabonais ! Confronté à une fracture majeure, le parti historique voit un de ses clans dénoncer avec virulence la récente élection présidentielle comme une « grossière mascarade électorale », « verrouillée » et « sans transparence ».

Menée par Ali Akbar Onanga Y’Obegue, cette faction pulvérise le scrutin, pointant la hausse « aberrante » du score de Brice Clotaire Oligui Nguema (passé de 90,35 % à 94,85 %) comme preuve de manipulation flagrante.

Ces chiffres, doublement annoncés par le ministère de l’Intérieur ont pour seul objectif de « légitimer un pouvoir issu d’un coup d’État militaire ».

Face à ce qu’ils qualifient de « déni de démocratie » et de promesses de renouveau bafouées, la faction Onanga Y’Obegue acte sa « rupture ouverte » avec le régime de transition et annonce son passage « sans équivoque » dans l’opposition.

Fidèles à Ali Bongo Ondimba, « dépossédé par la force », ils refusent de s’associer à un régime qu’ils jugent illégitime. Ils se positionnent en opposition pour « respect pour sa base militante » et fidélité aux principes fondateurs.Cette mouvance appelle à la formation d’un « front politique solide » pour « faire échec aux tentatives de confiscation du pouvoir ».

Ali Akbar Onanga Y’Obegue et alliés voient dans cette crise le début d’une « nouvelle phase de lutte politique », avec pour but la « restauration de la légitimité politique du PDG ».

Alors que les dirigeants officiels du parti en tête desquels Angélique Ngoma, Secrétaire générale, soutiennent le nouveau régime dirigé par Oligui Nguema, la sortie du clan Onanga Y’Obegue indique une crise profonde au sein de ce parti historique. Le ton est donné et la guerre politique est déclarée.