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Libreville : les vendeurs à la sauvette sommés de plier bagage

Le lundi 28 avril, le centre-ville de Libreville a connu un changement radical. Les vendeurs ambulants, commerçants informels et mendiants qui occupaient illégalement les trottoirs et abords d’édifices publics ont été délogés par la mairie centrale. Une opération musclée mais planifiée, dirigée par le Délégué Spécial, le Général de Brigade Jude Ibrahim Rapontchombo, avec pour objectif affiché : remettre de l’ordre dans la capitale.

Les zones ciblées étaient des points névralgiques de la ville, notamment les alentours du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), la Présidence de la République ou encore la grande mosquée. À ces endroits, l’occupation illégale des espaces publics causait de nombreux désagréments, allant de l’encombrement de la voie publique à des risques sanitaires. Le cas du CHUL est particulièrement emblématique : selon les autorités, l’accès aux urgences était parfois compromis à cause de la présence anarchique des vendeurs.

Le Général Rapontchombo a salué le travail de terrain effectué par la Déléguée Spéciale du 3ème arrondissement, dont les équipes ont activement participé à cette opération. Il a par ailleurs précisé que ces actions s’inscrivaient dans une stratégie plus large de réorganisation de la ville.

Mais au-delà de la répression, une question subsiste : que deviennent ceux qui vivaient de ce commerce de rue ? La mairie a promis des patrouilles régulières pour éviter le retour des vendeurs, mais aucune solution alternative claire ne semble encore avoir été proposée pour ceux qui se retrouvent, du jour au lendemain, sans source de revenu.

Nettoyer la ville, oui. Mais faut-il balayer aussi ceux qui tentent de survivre tant bien que mal dans une économie à bout de souffle ? Si le déguerpissement répond à une exigence d’ordre, il ne doit pas se faire au détriment de la dignité humaine. À quand une vraie politique d’inclusion pour ces commerçants de fortune ? Car l’enjeu, au fond, n’est pas de vider les trottoirs… mais de remplir les vies.

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