Réformes politiques : le CND enclenche la machine ce 8 mai

À peine 24 heures après avoir été reçus par le président de la République, les représentants des partis politiques membres du Conseil national de la démocratie (CND) se retrouvent ce 8 mai 2025 pour une réunion cruciale. À l’ordre du jour : la mise en place de deux commissions stratégiques, l’une chargée de proposer une nouvelle loi sur les partis politiques, l’autre dédiée au futur découpage électoral.
Cette initiative s’inscrit dans le droit fil des orientations données par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a récemment invité les formations politiques à œuvrer dans un esprit de « collaboration patriotique ». Un appel qui semble avoir été entendu, au vu de la rapidité avec laquelle les travaux s’organisent sous la houlette du président du CND, Séraphin Ndaot Rembogo.
Longtemps relégués au second plan lors des étapes-clés de la transition que ce soit lors du Dialogue national inclusif, de la rédaction de l’avant-projet de Constitution ou de celle du Code électoral plusieurs partis avaient exprimé un sentiment d’exclusion. Cette fois, la donne semble différente : la dynamique enclenchée vise à faire place à l’inclusivité, dans un contexte où les prochaines échéances électorales se profilent à l’horizon.
« Après l’échange avec le chef de l’État, il est temps d’entrer dans le concret. C’est tout l’objet de la séance que le président du CND a convoquée ce matin », confie un responsable politique ayant pris part à la rencontre présidentielle.
Les deux commissions appelées à voir le jour auront donc une mission de première importance : poser les fondations juridiques et techniques d’un cadre électoral rénové, condition sine qua non pour la tenue des élections législatives, sénatoriales et locales annoncées pour la fin de l’année.
Le compte à rebours est lancé. Et au-delà de l’urgence, cette étape constitue aussi un test grandeur nature pour la classe politique gabonaise, appelée à faire preuve de maturité, de méthode et de compromis. L’enjeu est clair : restaurer la confiance et crédibiliser l’action politique dans cette phase de reconstruction nationale.