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Parti Démocratique Gabonais : Après le beau temps vient l’ouragan.

Jadis sésame vers les arcanes du pouvoir, l’appartenance au Parti Démocratique Gabonais (PDG) semble être devenue un handicap pour de nombreux acteurs politiques. Depuis la transition politique entamée en août 2023, une vague de démissions et de prises de distance témoigne de la difficulté à porter les couleurs de l’ancien parti unique dans le Gabon nouveau.

Pendant plus d’un demi-siècle, le PDG a régné sans partage sur la vie politique gabonaise. Être membre de cette formation ouvrait la voie aux nominations, aux responsabilités et assurait une proximité avec le sommet de l’État. L’étiquette « PDG » était synonyme de puissance et d’influence, un atout indispensable pour toute ambition politique.

Le coup de force d’août 2023, qui a mis fin à la gouvernance du PDG, a radicalement changé la donne. Le parti, autrefois tout-puissant, se retrouve aujourd’hui aux aboies, cherchant à se réinventer tout en étant associé au régime déchu.

Dans ce contexte, porter l’étiquette PDG n’est plus perçu comme un avantage, mais plutôt comme un fardeau qui nuie nuire à la crédibilité et aux aspirations dans le nouveau climat politique.

Le poids de l’histoire, les critiques adressées à la gouvernance passée et la volonté affichée par les nouvelles autorités de marquer une rupture pèsent lourd.

Cette nouvelle réalité se traduit par une série de départs retentissants. Des figures autrefois loyales ou ayant occupé des fonctions importantes sous le régime précédent ont choisi de prendre leurs distances.

On a ainsi vu l’ancien ministre Eric Joël Bekalé quitter le navire, dénonçant un parti qu’il estimait « figé et sans avenir », cherchant visiblement une nouvelle voie politique.

Guy-Bertrand Mapangou, autre figure connue, a également quitté le PDG, dans une décision interprétée comme un choix de principes ou un repositionnement stratégique.

Au-delà des individualités, des démissions collectives ont été rapportées, comme celle de cadres militants dans le Woleu-Ntem ou de militants à Mulundu, illustrant un mouvement de désaffiliation à différents niveaux du parti.

Pour ces acteurs, se défaire de l’étiquette PDG semble être une étape nécessaire pour s’adapter au nouveau paysage politique, se présenter sous un jour nouveau et tenter de construire leur avenir loin de l’image associée à l’ancien régime.

Il s’agit surtout d’un « calcul politique vile » visant à se rendre plus acceptable auprès d’une opinion publique en quête de changement et potentiellement à se rapprocher des nouvelles forces en présence, « pour continuer à manger et se remplir le ventre au détriment des gabonais comme ils l’ont fait au paravent ».

Qu’on ne s’y trompe pas. Ce sont là, « des produits politiques avariés et en décomposition très avancée et dont la consommation est fortement déconseillée » fait remarquer un internaute.

Si le PDG cherche à faire peau neuve et même s’est positionné en soutien potentiel au Général Oligui Nguema pour l’avenir, la réalité actuelle est que, pour beaucoup d’ambitions individuelles, l’appartenance à l’ancien parti dominant est devenue un obstacle plutôt qu’un tremplin, poussant ses membres à des choix difficiles pour assurer leur survie politique, « les rats quittent le navire, au moment ou chacun doit être capable d’assumer et faire face a son bilan politique » fait remarquer un internaute.

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