Aménagement du territoire : près de 60% des prêts projets 2025 dédiés aux routes et aux BTP
Cette année, le Gabon s’apprête à injecter une part significative de ses financements issus de prêts projets dans le développement de ses infrastructures clés. Sur une enveloppe globale de 190,5 milliards de FCFA, la stratégie d’endettement d’État révèle que 59% de ces fonds seront alloués aux secteurs des routes et des bâtiments et travaux publics (BTP). Des axes cruciaux pour la connectivité et le développement urbain du pays.
Ces investissements massifs soulignent une volonté forte du gouvernement gabonais de rattraper le retard en matière d’infrastructures. La part du lion revient aux projets routiers, qui accaparent à eux seuls 36,9% des décaissements prévus sur prêts.
Il s’agit d’un effort essentiel, quand on sait que le réseau routier gabonais, bien qu’étendu sur plus de 10 000 km, présente moins de 20% de tronçons en bon état.
Des initiatives concrètes sont déjà sur les rails, comme la réhabilitation et la construction de 166 km de route entre Kougouleu et Medouneu, un axe vital qui bénéficiera également d’un drainage et d’une signalisation améliorés.
L’objectif est clair : fluidifier le trafic et améliorer la sécurité sur des axes souvent dégradés.
Parallèlement, le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) n’est pas en reste, s’adjugeant 22,1% des financements.
Cette part permettra de soutenir des programmes d’envergure, à l’image du Programme d’appui au secteur des infrastructures au Gabon (PASIG), destiné à renforcer globalement les infrastructures du pays.
Des projets urbains importants sont également prévus, tels que l’aménagement du bassin versant Terre-Nouvelle. Celui-ci vise à améliorer la gestion des eaux, ainsi que la construction de deux flyovers, quatre passerelles piétonnes et un pont métallique à Ebel-Abanga.
Des aménagements conçus pour désengorger les villes et faciliter la mobilité des citoyens.
Les 41% restants de cette enveloppe de prêts projets seront répartis entre divers secteurs stratégiques pour le développement humain et économique du Gabon.
L’éducation et la formation professionnelle se taillent une part importante (13,1%), reconnaissant le rôle central de l’accès au savoir et aux compétences.
Les communications et télécommunications (8%) bénéficieront également de ces fonds, signe de l’importance croissante du numérique.
La santé (6,3%), l’agriculture (3,5%) et l’eau potable recevront également des financements, reflétant une approche de développement équilibrée visant à améliorer les conditions de vie des Gabonais.
