Aménagement du territoire : L’impact controversé des installations industrielles à Owendo
L’implantation de sociétés étrangères, notamment chinoises et la société GTN, dans le quartier d’Alenakiri rail derrière le foyer de marin et la cité Comilog à Owendo soulève de vives préoccupations quant à leur impact environnemental et social. Des témoignages poignants d’habitants font état d’une recrudescence alarmante des inondations depuis l’arrivée de ces entreprises, autrefois inexistantes dans la zone.
L’obstruction des rivières par des remblais effectués pour l’installation de ces sociétés est pointée du doigt comme la cause principale de cette nouvelle réalité, transformant le quotidien des riverains en une lutte constante contre les eaux.
« Avant l’arrivée de ces entreprises, le quartier d’Alenakiri rail n’avait jamais connu d’inondations. Les remblais effectués par les sociétés chinoises et GTN pour aménager cette zone ont directement entravé le cours naturel des rivières qui traversaient la zone », explique Koumba, un habitant du quartier.
La situation a atteint un point critique avec la perte tragique d’un jeune homme le 30 mars dernier. Selon des témoignages recueillis sur place, le jeune homme s’était rendu aux abords d’une des dites société, principales responsables des inondations dans leur secteur, pour demander s’il était possible d’ouvrir une partie de leur barrière afin de faciliter l’écoulement des eaux qui montaient dangereusement.
La réponse aurait été un refus catégorique, accompagné du déploiement de chiens pour empêcher l’accès aux habitants. Dans sa tentative de fuir les animaux, le jeune homme serait tombé dans un canal et s’est noyé sous la dalle de l’entreprise.
Ce drame met en lumière les conséquences humaines directes de l’aménagement du territoire par les entreprises installées dans les zones habitables et leur attitude face à la détresse des populations locales.
La priorité accordée à l’installation d’entreprises au détriment de la prise en compte des besoins et de la sécurité des populations locales interroge sur le modèle de développement mis en œuvre.
Les voix des habitants s’élèvent pour demander une « prise de conscience urgente des autorités et des entreprises concernées » afin de trouver des solutions durables à cette crise environnementale et humaine.
