Gabon: Luc Bengono Nsi dénonce une « confiscation du pouvoir » et appelle à la vérité historique

Crédit photo: Gabon Review
Dans une déclaration à forte teneur politique et historique sur les réseaux sociaux ce jeudi 29 mai 2025, Luc Bengono Nsi, président et membre fondateur du parti Mouvement de redressement national (Morena), a livré une analyse percutante de la situation politique gabonaise. Selon lui, certaines dynamiques occultes continueraient de priver le peuple gabonais de son droit légitime à choisir librement ses dirigeants.
Alors que les tensions politiques restent vives au Gabon, notamment en raison des récents délestages qui rappellent à certains la période pré-électorale, Luc Bengono Nsi tire la sonnette d’alarme. Il estime que les rencontres diplomatiques et politiques tenues à Paris auraient dû, selon ses mots, « faire comprendre au peuple gabonais que le pays était en réalité dirigé non seulement par la France, mais aussi par le Congo-Brazzaville et par une partie de la diaspora congolaise au Gabon« .
Une influence étrangère présumée et une marginalisation politique
Toujours selon M. Bengono Nsi, cette diaspora se ferait passer pour des ressortissants du Haut-Ogooué afin de « confisquer le pouvoir« , empêchant ainsi l’accession à la magistrature suprême de figures de l’opposition emblématiques telles que Paul Mba Abessole, Pierre Mamboundou Mamboundou, André Mba Obame, Jean Ping ou encore Albert Ondo Ossa. « Des subterfuges juridiques et démocratiques auraient été utilisés« , affirme-t-il, pour maintenir une façade de légalité tout en niant la volonté populaire. Il va même plus loin en évoquant une politique migratoire instrumentalisée, avec « l’ouverture des frontières ayant pour but de noyer le peuple autochtone« .
Un appel à l’éveil et à la vérité historique
Pour Luc Bengono Nsi, il est plus que temps que la vérité éclate « au grand jour« , non seulement pour le Gabon, mais aussi pour l’ensemble du continent africain. Il dénonce une forme de néocolonialisme politique voilé, appelant à une prise de conscience nationale et panafricaine.
Malgré le ton grave de ses déclarations, celles-ci restent à prendre au conditionnel, en l’absence de preuves formelles ou d’enquêtes indépendantes étayant ces affirmations. Cependant, elles traduisent une défiance profonde envers les élites politiques actuelles et les réseaux d’influence qui gravitent autour du pouvoir gabonais.
Alors que le pays tente de se reconstruire sur les ruines d’un long cycle de crises électorales et de contestations, ces propos soulèvent des questions de fond sur la souveraineté réelle du Gabon, l’inclusivité du pouvoir et la place des voix dissidentes dans le débat national.