Élections législatives et locales au Gabon : le Ministère de l’Intérieur rappelle les voies de recours pour les candidatures rejetées

À la suite de la publication officielle de la liste des candidatures retenues pour les élections législatives et locales du 27 septembre prochain, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation a rappelé, ce mercredi, les procédures de recours ouvertes aux candidats recalés.
Dans un communiqué signé du ministre, par ailleurs président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), il est indiqué que les personnes dont la candidature n’a pas été validée disposent d’un délai de 72 heures pour contester la décision. Les recours doivent être introduits devant la Cour constitutionnelle pour les législatives, et devant les tribunaux administratifs compétents pour les élections locales. Cette disposition découle des articles 87, 202 et 349 du nouveau Code électoral, adopté en janvier 2025.
Le ministre exhorte ainsi « les uns et les autres à se conformer scrupuleusement à ces dispositions légales », rappelant que le respect de la loi demeure une garantie de transparence et de régularité du processus électoral.
Une clarification nécessaire mais insuffisante
Si ce rappel a le mérite de préciser les procédures légales, il n’en demeure pas moins que le communiqué soulève plusieurs interrogations. D’abord, la publication tardive de la liste des candidatures, signalée par certains partis politiques, réduit de facto la capacité des candidats recalés à préparer sereinement leur recours dans le court délai de 72 heures prévu par la loi. Ensuite, le ministère se limite à rappeler le cadre juridique sans détailler les voies pratiques d’accès aux juridictions, notamment pour les candidats situés hors de Libreville, où la logistique et les délais de transmission peuvent constituer un véritable obstacle.
En définitive, si le respect du Code électoral s’impose à tous, la transparence et l’équité exigent également que les institutions veillent à garantir une information claire, accessible et en temps utile à l’ensemble des acteurs politiques. Le communiqué, bien que formel, gagnerait à être accompagné de mesures concrètes pour faciliter les recours et rassurer l’opinion publique sur la régularité du processus électoral à venir.