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Le Paradoxe Gabonais : Un pays plus riche, des citoyens appauvris

Un rapport de la Banque mondiale expose un paradoxe saisissant. Si la richesse nationale du Gabon a bondi de 35 % entre 1995 et 2020, celle de chaque citoyen a chuté de 34,7 % sur la même période. Malgré une croissance économique de 2,9 % en 2024, tirée par le pétrole, cette embellie macroéconomique peine à améliorer le quotidien, alors que près de 34,6 % de la population vit toujours dans la pauvreté.

Ce grand écart s’explique par une forte dépendance à la rente pétrolière qui soutient les chiffres de la croissance sans créer suffisamment d’emplois durables.

Autre facteur déterminant, une croissance démographique rapide qui a dépassé le rythme de création de richesse, diluant de fait le capital national par habitant.

Entre 1995 et 2020, la population gabonaise a connu une croissance soutenue, passant d’environ 1,1 million à près de 2,2 millions d’habitants.

Le rapport pointe « les difficultés à convertir les ressources naturelles en actifs productifs et en capital humain ». Un échec qui se reflète aujourd’hui dans la dégradation de la situation budgétaire du pays, marquée par une baisse des recettes pétrolières et une hausse des dépenses publiques.

Face à ce constat, la Banque mondiale appelle à un changement de cap. L’institution insiste sur l’urgence de réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires, attirer les investissements et diversifier une économie trop dépendante des matières premières.

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