

La Garde Républicaine est au cœur d’un scandale diplomatique et sécuritaire majeur qui selon toute vraisemblance a menée à la chute du puissant Lieutenant-Colonel Lucamar Ankama, jusqu’alors Commandant du Groupement de Sécurité Rapprochée (GSR) du chef de l’État. Son remplacement par le Lieutenant-Colonel Mabele, selon nos sources, fait suite à une série d’événements troublants, dont le kidnapping d’un ressortissant chinois, M. Wang, et un violent échange de tirs impliquant les forces d’élite.
Ce qui fut d’abord balayé comme une rumeur orchestrée par les sulfureux Jonas Moulenda et la « Princesse de Souba », a pris une tournure officielle avec la déclaration du chargé d’affaires de l’ambassade de Chine au Gabon.
Devant les caméras de la télévision nationale, il a sobrement évoqué un « incident » concernant des ressortissants chinois, « espérant que ce genre d’incident ne va pas ternir l’image de l’amitié traditionnelle entre la Chine et le Gabon. »
Une confirmation diplomatique qui lève le voile sur la véracité des allégations.
Lucamar Ankama au Cœur de l’Affaire Wang

Selon des sources concordantes, l’homme d’affaires chinois Wang a été enlevé le 29 septembre dernier à Libreville. L’opération aurait été directement orchestrée par le Lieutenant-Colonel Lucamar Ankama lui-même, officier surnommé « Power » ou encore Commando++.
M. Wang aurait été séquestré dans l’une des planques de la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), une unité de la Garde Républicaine, avec une rançon de 1,5 milliard de francs CFA exigée.
Feu Croisé et Chute Honteuse

Alors que les kidnappeurs s’apprêtaient à récupérer cette somme astronomique, la Direction Générale des Recherches (DGR) est intervenue.
S’en est suivi un échange de tirs ahurissant entre les unités du GSR sous le commandement d’Ankama et celles de la DGR.
Cet affrontement direct pour une rançon au sein même des forces de sécurité est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, précipitant la chute de Lucamar Ankama.

Pourtant très présent aux cotés du Président à chaque sortie depuis 2023, Lucamar Ankama a brusquement disparu du champs visuel. Sa réputation, déjà entachée par des accusations passées de torture, de malversations et d’enrichissement illicite, est désormais irrémédiablement liée à ce kidnapping rocambolesque et aux probables affrontements armés qui en ont découlé.
L’éviction d’Ankama, met en lumière un dérèglement profond de l’appareil sécuritaire national. L’affaire Wang, avec ses ramifications diplomatiques et criminelles, pose de sérieuses questions sur les fragilités d’un système qui promettait pourtant une ère de restauration morale et institutionnelle.