Sénatoriales 2025 : la Cour constitutionnelle appelle à une organisation exemplaire et transparente du scrutin

À quelques semaines des élections sénatoriales prévues les 8 et 29 novembre 2025, la Cour constitutionnelle du Gabon a rappelé la rigueur et la probité qui doivent encadrer le processus électoral. En recevant le serment des membres des commissions électorales locales, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba’a Owono, a insisté sur la responsabilité morale et juridique qui incombe à chaque acteur impliqué dans l’organisation du scrutin.
Lors de l’audience solennelle de prestation de serment, tenue ce samedi en présence de la CNOCER et de l’ACER, le président Aba’a Owono a exhorté les commissaires à faire preuve du plus grand professionnalisme. « Le corps électoral est certes restreint, mais nombreux sont ceux pour qui la politique constitue une véritable vocation. C’est dire à quel point la mission qui vous incombe est sérieuse », a-t-il déclaré, rappelant la portée républicaine de leur engagement.
L’article 27 de la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025 précise d’ailleurs que les membres des commissions doivent « accomplir les devoirs de leur charge avec probité et impartialité, respecter et faire respecter la loi électorale, le suffrage universel et la démocratie pluraliste ».
La rigueur, condition d’un scrutin crédible
Dans son allocution, Dieudonné Aba’a Owono a mis en garde contre toute dérive susceptible d’entacher la crédibilité du processus. Il a rappelé que tout manquement ou acte délibéré de fraude expose les présidents de commission à de lourdes sanctions professionnelles et judiciaires, pour violation de serment.
« Les mots que vous avez prononcés lors de votre prestation de serment ne sont pas symboliques. Ils vous engagent à l’intégrité, à l’impartialité et à la rigueur, des valeurs qui doivent guider chacune de vos actions tout au long du processus électoral », a-t-il souligné avec gravité.
Le président de la Cour constitutionnelle a également insisté sur la nécessité d’une préparation rigoureuse du scrutin et d’un strict respect du Code électoral, notamment dans la formation des scrutateurs, considérés comme « le maillon essentiel du bon déroulement des opérations de vote ».
Transparence, responsabilité et patriotisme
À travers cet appel, la Cour constitutionnelle veut poser les bases d’une élection sénatoriale sans contestations majeures, où la transparence et la probité priment sur les intérêts partisans. « Ces élections doivent se dérouler sans contestations, dans un esprit de probité, de transparence et de démocratie », a exhorté Dieudonné Aba’a Owono, invitant les présidents de commission à s’acquitter de leur mission avec responsabilité et patriotisme.
Le processus électoral déjà lancé
En parallèle, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault a confirmé, dans un communiqué officiel publié vendredi, l’ouverture du dépôt des candidatures pour ces élections sénatoriales. Le dépôt est fixé du 20 au 22 octobre 2025, conformément au calendrier électoral arrêté.
Une épreuve de maturité institutionnelle
Pour la Cour constitutionnelle, ces élections représentent bien plus qu’un simple renouvellement du Sénat : elles constituent une épreuve de maturité démocratique pour l’ensemble du dispositif électoral gabonais.
La réussite du scrutin dépendra autant du respect des textes que de la conduite éthique des acteurs sur le terrain. En plaçant la responsabilité individuelle au cœur de son discours, le président Dieudonné Aba’a Owono a voulu rappeler que la transparence électorale n’est pas une option, mais un devoir républicain.