Le nom du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, est de plus en plus utilisé comme un passe-droit pour justifier des comportements inacceptables. Cette instrumentalisation de la plus haute fonction de l’État par certains responsables porte gravement atteinte aux principes républicains et à la crédibilité des institutions.
L’exemple le plus choquant est celui de Gervais Oniane, Haut représentant du Président. Ce dernier a publiquement tenu des propos injurieux envers la ministre d’État Camélia Ntountoume Leclerq, prétextant que sa fonction le plaçait au-dessus d’un membre du gouvernement.
Un dérapage qui foule au pied le respect républicain et transforme une nomination prestigieuse en permis d’insulter.
Dans le même temps, la sphère judiciaire est secouée par des allégations troublantes. Dans le cadre de l’affaire Bongo, des vidéos suggèrent que de hauts magistrats, dont le Procureur Général Eddy Minang, justifieraient leurs actions par des ordres émanant du sommet de l’État.
Une telle confusion entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif est un poison pour l’État de droit.
En prétendant agir « au nom du Président », ces individus ne servent que leurs ambitions personnelles et sapent l’autorité de l’État que le Chef de l’Etat s’efforce de restaurer.
Il est impératif de sanctionner fermement ces abus pour préserver l’intégrité de la fonction présidentielle et la confiance des Gabonais en leurs institutions.
