Gabon : le journaliste Harold Leckat retrouve la liberté après 18 jours de détention

Après plus de deux semaines passées derrière les barreaux, Harold Leckat, directeur de publication du média en ligne Gabon Media Time (GMT), a été remis en liberté ce vendredi soir, selon une source pénitentiaire. Son avocat, joint par la presse, n’a pour l’heure pas souhaité faire de commentaire.
Cette libération marque la fin d’une détention de 18 jours qui avait profondément ému le monde médiatique gabonais et suscité de nombreuses réactions au-delà des frontières. Journalistes, organisations de défense des droits humains et acteurs de la société civile avaient unanimement dénoncé une atteinte à la liberté de la presse et exigé sa libération immédiate.
Pour rappel, Harold Leckat avait été arrêté à son arrivée à l’aéroport international Léon M’ba de Libreville, alors qu’il revenait d’une formation en France. Les agents de la Direction générale des recherches (DGR) l’avaient interpellé avant de le placer sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Le journaliste était poursuivi pour des soupçons de corruption dans le cadre d’un contrat de communication liant son entreprise à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
L’affaire avait rapidement pris une tournure symbolique, devenant un test de la liberté de la presse au Gabon. Plusieurs associations professionnelles, tant nationales qu’internationales, avaient exprimé leur inquiétude face à ce qu’elles considéraient comme une dérive inquiétante à l’encontre des journalistes.
Sa libération est accueillie avec soulagement par ses confrères, qui y voient un signal d’apaisement et un rappel de la nécessité de garantir l’exercice libre et responsable du journalisme dans le pays. Toutefois, pour beaucoup, cet épisode laisse en suspens une question essentielle : celle de la protection réelle des journalistes dans un contexte où l’information demeure un enjeu sensible.



