Société

Fausse démission présidentielle : un internaute derrière les barreaux après une vidéo truquée

Un homme de 35 ans a été placé sous mandat de dépôt après avoir relayé sur les réseaux sociaux une fausse vidéo annonçant la démission du président Brice Clotaire Oligui Nguéma. La séquence, fabriquée par intelligence artificielle, imitait la voix et les gestes du chef de l’État. Diffusée d’abord sur Facebook avant d’envahir TikTok, elle a rapidement pris une tournure virale, semant la confusion dans l’opinion.

Derrière cette diffusion, Ephaïm Nasser, alias Stefan, un utilisateur actif des réseaux, qui affirme avoir simplement « partagé pour faire rire ». Il dit avoir téléchargé la vidéo sans en connaître l’origine, ni imaginer qu’elle lui vaudrait une interpellation par la Direction Générale des Recherches (DGR).

Selon les premiers éléments, l’auteur de la publication aurait reconnu les faits lors de son audition. Il a expliqué n’avoir eu « aucune intention politique », mais son geste a tout de même été considéré comme un acte de diffusion de fausse information portant atteinte à l’ordre public. D’autres personnes impliquées dans la création ou la première diffusion de la vidéo seraient actuellement recherchées.

Au-delà de ce cas, cette affaire illustre une nouvelle forme de menace numérique : celle des vidéos truquées, capables de reproduire des visages, des voix et des discours avec un réalisme saisissant. Un simple montage peut désormais semer le doute, voire influencer l’opinion publique.

Dans un pays où l’image présidentielle reste un symbole fort, ce type de manipulation questionne la responsabilité numérique de chacun. Le « partage pour s’amuser » devient un acte potentiellement lourd de conséquences, rappelant que dans l’espace numérique, la légèreté d’un clic peut parfois peser aussi lourd qu’un mensonge.

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