Politique

Port-Gentil : le ministère de l’Intérieur annule l’élection municipale pour non-respect des règles

L’élection du maire central de Port-Gentil, organisée le 9 novembre, a été entièrement annulée par le ministère de l’Intérieur. Dans une circulaire datée du 25 novembre, le ministre Hermann Immongault a invalidé le scrutin qui avait consacré Pascal Houangni Ambouroue, en raison d’une procédure jugée contraire aux textes. Une décision rare, qui redistribue les cartes dans la capitale économique.

Le vote à main levée, utilisé lors de l’élection, se trouve au cœur des irrégularités relevées. La législation, notamment la loi organique n°001/2014 sur la décentralisation et la loi organique n°001/2025 portant Code électoral, impose pourtant un scrutin secret pour l’élection du maire et de ses adjoints. Une règle rappelée avec insistance par l’élu Jean-Philippe Douckagha, qui avait dénoncé dès le lendemain une « violation manifeste » des procédures.

Face à ces manquements, le ministère de l’Intérieur s’est appuyé sur les articles 274 à 276 du Code électoral pour ordonner une reprise complète du processus. La nouvelle élection est fixée au vendredi 28 novembre, à la Mairie centrale, et devra cette fois se tenir strictement à bulletin secret afin d’assurer transparence et neutralité.

Cette décision, accueillie diversement dans la ville, suscite à la fois satisfaction et crispation. Tandis que certains y voient une occasion de restaurer la confiance dans la gouvernance locale, d’autres craignent une montée des tensions politiques. À l’approche du nouveau vote, la classe politique port-gentillaise s’active et les habitants attendent une issue claire pour tourner la page d’un épisode qui a profondément déstabilisé la vie municipale.

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