Le silence pesant et les regards noyés d’émotion en disaient long. Ce lundi 26 mai, le corps d’Aaron Boupendza, figure emblématique du football gabonais, est arrivé au pays, accueilli par une foule nombreuse et recueillie. Une nation entière s’est tenue debout, unie dans la douleur, pour saluer une dernière fois celui qu’elle considérait comme un fils, un frère, un héros.
Depuis l’aéroport jusqu’à la morgue du Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo, où le cercueil a été conduit, le peuple gabonais s’est rassemblé tout au long du parcours. Par milliers, hommes, femmes, jeunes et vieux, ont envahi les routes, formant une haie d’honneur silencieuse, levant les drapeaux, certains les larmes aux yeux, d’autres brandissant des portraits du joueur. Aucun chant, aucun cri. Juste un profond respect, teinté de tristesse.
Cette mobilisation spontanée témoigne de l’attachement profond des Gabonais à leur étoile disparue. Aaron Boupendza n’était pas seulement un athlète talentueux ; il était devenu, au fil des années, un symbole d’espoir, une source de fierté nationale.
À l’heure où le programme officiel des obsèques reste attendu, c’est tout un pays qui pleure et se prépare à rendre un dernier hommage à l’un de ses plus brillants représentants. Dans la douleur, le peuple reste digne, rassemblé autour de la mémoire d’un homme dont la trajectoire, bien que brutalement interrompue, restera à jamais gravée dans l’histoire nationale.
Pour rappel, Aaron Boupendza est décédé le 16 avril dernier en Chine dans des circonstances tragiques. Aujourd’hui, AB9 comme on l’appelait affectueusement est rentré chez lui. Pour toujours.
