
Le Gabon a connu un ralentissement des activités de son secteur bois au quatrième trimestre 2024. Un repli évalué a 6,6 % sur l’ensemble des indices composite des activités selon les données transmises par le ministère de l’Économie et des participations.
Deuxième apport de devises étrangères derrière le secteur pétrolier en 2021, le secteur bois est entrée en récession au quatrième trimestre 2024.
Principales explications à cette récession, un approvisionnement en grumes jugé insuffisant et un affaiblissement notable de la demande en provenance de la Chine, premier consommateur de bois gabonais.
Si l’on examine les segments individuellement, l’indice de production du sciage a enregistré une baisse de 5,3 % en glissement trimestriel, marquant ainsi son troisième trimestre consécutif de contraction.

Une performance négative alimentée par un carnet de commandes peu étoffé, particulièrement sur les marchés d’exportation, exacerbée par des contraintes opérationnelles significatives, telles que les fréquentes coupures de courant qui perturbent la chaîne de production.
Le secteur du placage a suivi une trajectoire similaire, avec un recul de 4 % de son indice de production par rapport au trimestre précédent. Cette diminution est directement liée à une faible demande de la Chine, elle-même confrontée à un ralentissement de ses secteurs cruciaux de la construction et de l’immobilier.
Le segment du contreplaqué a quant à lui enregistré le repli le plus prononcé, avec une chute de 24,3 % par rapport au troisième trimestre 2024.

Sur l’année par contre les chiffres sont plutôt encourageant, avec une hausse de la production évalué à 26,7 % principalement destiné au européen. La filière bois joue un rôle historiquement important dans l’économie gabonaise.
Les fluctuations de l’activité du secteur bois, comme celles observées au quatrième trimestre 2024, peuvent avoir un impact notable sur la croissance économique globale du pays avec une part généralement comprise entre 5 et 7 % du PIB.

Pour inverser la tendance baissière observée en fin d’année et atteindre l’objectif de 1,4 million de tonnes de bois débité en 2025, contre 1,3 million en 2024, les industries du bois devront surmonter des défis persistants.
Parmi lesquels la sécurisation de l’approvisionnement en matières premières de manière durable, la diversification des marchés d’exportation au-delà de la Chine, et une amélioration des conditions opérationnelles, notamment en garantissant une alimentation électrique stable.