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« Affaire Bongo » : Face à Macron, Oligui Nguema lance la traque

Ce devait être la visite de la réconciliation et du « partenariat réinventé ». Mais ce 24 novembre 2025, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a profité de la tribune offerte par la venue d’Emmanuel Macron pour transformer une rencontre diplomatique en réquisitoire judiciaire contre le clan Bongo.

La violence de la charge

S’adressant à son « chers Emmanuel », Brice Clotaire Oligui Nguema a fait fi de la retenue habituelle dans ce genre de cénacle, il a nommément désigné les responsables, selon lui, de la « dette abyssale » du Gabon.

« Tout cela orchestré par Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia et son fils Noureddin », a martelé le Chef de l’État.

Cette déclaration publique met fin aux spéculations sur le sort de l’ancien couple présidentiel et de leur fils, dont la situation était restée floue ces derniers mois.

Libreville ferme la porte à toute amnistie et place la communauté internationale face à ses responsabilités.

La France sommée d’agir

Si les Bongo se trouvent outre-Manche, c’est bien à la France que le président gabonais a adressé sa demande d’aide la plus pressante.

« Nous comptons sur la coopération judiciaire entre nos deux États », a insisté Oligui Nguema, exigeant non seulement l’exécution des décisions de justice, mais surtout la restitution des « avoirs détournés ».

Pour le Gabon, l’amitié avec l’ancien colonisateur, ne se mesurera pas aux mots doux prononcés sur la protection des forêts ou la culture, mais à la capacité de Paris à traquer les flux financiers de l’ancien régime.

Le dilemme de Macron

Le président français, qui a vanté une relation basée sur le « respect mutuel » et l’humilité, se retrouve pris à témoin.

En demandant une « assistance technique » pour la restructuration de la dette tout en pointant du doigt les voleurs de cette même dette, Oligui Nguema lie l’économie à la justice.

En clair, aidez-nous à récupérer notre argent volé, et nous pourrons assainir nos finances.

Si les cibles sont à Londres, la bataille judiciaire, elle, passera inévitablement par Paris.

En cette fin novembre 2025, la « Françafrique » des réseaux occultes semble bien morte, remplacée par une diplomatie judiciaire où le Gabon, décomplexé, dicte ses priorités

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