
Face aux récentes interrogations soulevées par l’attribution d’un rôle central à la société E-TECH SAS dans la régulation des flux financiers des jeux et paris en ligne, le gouvernement gabonais a tenu à clarifier sa position. Par le biais d’un communiqué de presse émanant du Ministère de l’Intérieur, les autorités affirment que cette décision a été prise dans le but d’assainir un secteur marqué par le désordre et l’illégalité.
Le mercredi 21 mai 2025, le Ministre de l’Intérieur, Hermann IMMONGAULT, en sa qualité de Président de la Commission Supérieure des Jeux de Hasard (CSJH), a dirigé une assemblée plénière cruciale.
À l’issue de cette réunion, la CSJH a acté l’accompagnement de l’État par un agrégateur en Partenariat Public Privé (PPP), désignant en toute souveraineté l’entreprise E-TECH SAS, présentée comme étant de droit gabonais.
Selon les autorités, ce choix vise à obtenir « une visibilité totale sur l’ensemble des flux financiers de l’écosystème des jeux et paris » par le biais d’une plateforme d’agrégation.
Les membres statutaires de la CSJH ont adopté à l’unanimité cette mesure, motivée par la volonté de « mettre fin au désordre et aux pratiques déviantes observées dans ce secteur », allant à l’encontre de l’intérêt supérieur de la Nation.

Le gouvernement met également en avant la nécessité de lutter contre l’illégalité. De nombreux opérateurs exerçant sans licence du Ministère de l’Intérieur ont été mis en demeure de se conformer à la loi sous 72 heures, sous peine de sanctions.
Une assemblée plénière extraordinaire de la CSJH est d’ailleurs prévue le dimanche 25 mai 2025 pour statuer sur la nature de ces sanctions.
Si le communiqué ne répond pas directement aux questions soulevées concernant la chronologie des événements précédant l’arrêté ministériel ou l’expérience préalable d’E-TECH SAS, il insiste sur la légitimité de la démarche gouvernementale.

L’exécutif semble déterminé à justifier ce choix comme une action souveraine et nécessaire pour la régulation d’un secteur clé.
L’opinion publique et les acteurs du secteur attendent désormais de voir les actions concrètes qui découleront de cette décision et comment le gouvernement compte garantir la transparence promise dans ses actions.