Parlement de la Transition : course contre la montre avant les législatives

À moins d’un mois des scrutins législatifs et locaux qui scelleront la fin du Parlement de la Transition, députés et sénateurs pressent le gouvernement d’accélérer la transmission des principaux textes législatifs, en particulier les ordonnances et le projet de Loi de finances 2026, afin d’en permettre un examen dans les délais.
Réunis lundi 1er septembre 2025 pour l’ouverture de la deuxième session ordinaire, les parlementaires ont rappelé que le temps imparti est limité. « Le gouvernement doit prendre toutes les dispositions pour que l’essentiel des textes nous parvienne avant l’ouverture de la campagne électorale », a insisté Paulette Missambo, présidente du Sénat de la Transition, en présence du vice-président du gouvernement Alexandre Barro Chambrier et de plusieurs ministres, dont François Ndong Obiang, en charge des Relations avec les Institutions.
Une session courte mais stratégique
Cette session ne durera qu’une vingtaine de jours, mais son importance est capitale : il s’agit pour les élus de clôturer leur mission dans un climat de responsabilité et de sérénité. Paulette Missambo a exhorté ses collègues à « aller jusqu’au bout de leur mandat », afin de consolider les bases de la Ve République, présentée comme un projet démocratique, solidaire et porteur de prospérité.
L’épreuve des élections à venir
En toile de fond, l’organisation imminente des élections constitue un défi supplémentaire. La présidente du Sénat a appelé à la vigilance quant au respect scrupuleux des textes électoraux, soulignant que le bon déroulement du processus ne doit ni paralyser le travail parlementaire, ni compromettre la sortie de la Transition.
La demande pressante des parlementaires illustre un double enjeu. D’une part, assurer la continuité institutionnelle en adoptant les textes indispensables avant la fin de leur mandat. D’autre part, préserver la crédibilité d’une Transition déjà scrutée pour sa capacité à mener le pays vers des institutions stables et un Parlement issu du suffrage universel. Le respect du calendrier et des procédures légales apparaît ici comme un test majeur de bonne gouvernance et de maturité démocratique.