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Affaire Me Eyué Bekale : Bilie-By-Nze dénonce une dérive judiciaire et appelle au respect de l’État de droit

L’ancien Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a vivement réagi le mercredi 9 juillet à la situation jugée préoccupante de Me Gisèle Eyué Bekale, avocate de la famille Bongo. Cloîtrée depuis plus de 24 heures dans son cabinet par crainte d’une arrestation jugée arbitraire, l’avocate serait encerclée par des éléments des forces de sécurité, notamment de la DGR ou de la DGSS.

Déplorant cette situation, l’actuel président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG) s’est rendu sur place pour afficher son soutien. Il a appelé au respect des procédures judiciaires et dénoncé ce qu’il considère comme une instrumentalisation politique de la justice. « La justice ne doit pas être un outil de règlement de comptes », a-t-il déclaré.

Face à la presse, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas mâché ses mots. Selon lui, les événements récents illustrent une tendance inquiétante. « Nous observons une politisation excessive de la justice et, à l’inverse, une judiciarisation de la vie politique. Ce double glissement fragilise l’État de droit », a-t-il indiqué. L’ancien chef du gouvernement a ainsi exhorté les autorités à faire preuve de responsabilité pour préserver l’indépendance de la justice et la sérénité nationale.

D’après les informations recueillies sur place, Me Eyué Bekale aurait été contrainte de passer la nuit dans ses bureaux. En cause : l’irruption brutale de plusieurs gendarmes dans son cabinet, sans justification claire ni respect des procédures prévues. D’autres agents attendaient à l’extérieur, prêts à l’interpeller. Une situation qualifiée par Bilie-By-Nze d’« inacceptable dans un État de droit ».

Appel au calme et au respect des institutions

« Rien ne justifie une telle méthode. Aucun motif ne lui a été signifié », a insisté Bilie-By-Nze, qui voit dans cette affaire un symptôme grave d’une justice affaiblie par les interférences politiques. Pour lui, le fondement de toute démocratie repose sur une justice libre, indépendante, et respectueuse des règles établies.

L’ancien Premier ministre, désormais figure de l’opposition, a invité les dirigeants actuels à éviter toute dérive susceptible de compromettre la stabilité du pays. « Le Gabon a besoin d’apaisement. Il faut revenir à la raison. Que la justice enquête et juge en toute liberté, sans pressions ni manipulation », a-t-il déclaré, estimant que « personne ne souhaite des tensions qui mèneraient à l’irréparable ».

En conclusion, Bilie-By-Nze a réitéré sa demande : que Me Eyué Bekale retrouve sa liberté de mouvement et que, si une procédure doit être engagée, elle le soit dans le strict respect des droits de la défense. « Ce n’est pas à la justice de solder les comptes politiques. C’est à la loi d’être appliquée avec rigueur, mais aussi avec équité », a-t-il martelé

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