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Gabon : Me Gisèle Eyue Bekalé attendue ce lundi devant le procureur

L’avocate de Sylvia Bongo Ondimba Valentin et de son fils Noureddin Bongo Valentin, Me Gisèle Eyue Bekalé, devrait répondre ce lundi 15 juillet à une convocation émise par le parquet et transmise par le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon. Elle est attendue dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR) pour une audition dans le cadre de l’affaire des enregistrements clandestins diffusés par Noureddin Bongo.

Selon une source proche du dossier, contactée par nos confrères de Gabonactu, « elle y sera ». Toutefois, dans les cercles judiciaires et militants, l’inquiétude grandit : certains redoutent une arrestation à l’issue de cette comparution.

En cause, les vidéos rendues publiques par Noureddin Bongo Valentin, lesquelles auraient été réalisées pendant sa détention, notamment dans le bureau d’un juge d’instruction. L’ancien détenu a lui-même reconnu être l’auteur de ces enregistrements, affirmant qu’ils serviraient de pièces à conviction dans une procédure qu’il a engagée en France.

Les autorités judiciaires cherchent désormais à identifier l’origine du matériel utilisé pour filmer ces scènes, jugées illégales. Me Eyue Bekalé est présentée comme la principale suspecte dans cette affaire, bien qu’elle clame son innocence.

Initialement convoquée la semaine précédente, l’avocate avait refusé de se présenter, invoquant les dispositions de la loi encadrant les droits et garanties des avocats. Par mesure de précaution, elle s’était même retranchée dans son cabinet, où elle aurait passé deux nuits pour éviter une interpellation.

Cette fois, la procédure semble respecter les exigences de la législation. Me Eyue Bekalé a donc accepté d’être entendue, mais uniquement en présence du bâtonnier et de l’un de ses propres conseils.

Docteure en droit formée à l’université de Cergy-Pontoise, titulaire du CAPA et diplômée du CFPA, Me Eyue Bekalé est inscrite aux barreaux du Gabon et de Paris. Elle jouit d’une solide réputation dans les milieux judiciaires, notamment en droit pénal. Elle avait déjà fait les frais d’un précédent bras de fer avec les autorités en 2008, dans une affaire politico-économique qui l’avait contrainte à l’exil.

Le quotidien L’Union, dans son édition de samedi, n’a pas hésité à titrer : « Me Gisèle Eyue Bekalé : victime collatérale de l’affaire Bongo ». Un nouveau chapitre s’ouvre ce lundi 14 juillet 2025 dans cette affaire à tiroirs qui mêle justice, politique et secrets d’audience.

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