Arrivée le 28 juillet à Singapour, Noélie Annette Lacour portera seule les couleurs du Gabon lors des Championnats du monde de natation en grand bassin (50 mètres). À seulement 19 ans, la jeune sprinteuse gabonaise tentera d’imposer son nom dans une compétition où se retrouvent les meilleures nageuses de la planète.
Double détentrice des records nationaux sur 50 mètres papillon (29’’47) et 50 mètres nage libre (27’’51), elle est aujourd’hui la référence de la natation gabonaise. Sa présence à ce rendez-vous mondial ne doit rien au hasard : elle incarne à la fois l’excellence, la persévérance et l’avenir d’une discipline encore en construction au Gabon.
Deux courses pour marquer les esprits
Noélie Lacour disputera le 50 mètres nage libre le vendredi 1er août, avec l’objectif clair de descendre sous les 27’’50. Dès le lendemain, elle s’alignera sur sa course de prédilection, le 50 mètres papillon. Un format explosif qui lui convient parfaitement et où elle espère battre son propre record.
Le souvenir des JO 2024
L’an dernier, lors des Jeux olympiques de Paris, elle avait terminé première de sa série sur 50 mètres nage libre. Une victoire prometteuse, mais son chrono n’avait pas suffi pour passer au tour suivant. Cette fois, la jeune Gabonaise veut aller plus loin. Elle en a la volonté, mais surtout les capacités.
Formée entre le Gabon et la France, Noélie Lacour est en progression constante. Ses entraîneurs soulignent son énorme potentiel : départs explosifs, fréquence de bras élevée, aisance technique dans les sprints. À 19 ans, elle n’a pas encore atteint son pic de performance, ce qui laisse entrevoir de belles promesses pour les saisons à venir.
Une mission bien plus grande
Sa participation dépasse le cadre purement sportif. Dans un pays qui manque d’infrastructures dédiées à la natation de haut niveau, elle symbolise l’espoir d’un renouveau. Chaque performance, chaque centième de gagné peut servir d’exemple, d’inspiration, voire de déclic pour les jeunes générations.
À Singapour, Noélie n’aura ni compatriotes dans les lignes d’eau voisines, ni délégation massive derrière elle. Mais elle a avec elle l’énergie d’un peuple, et la responsabilité de porter haut le Vert-Jaune-Bleu. Vendredi, le chronomètre décidera. Mais pour beaucoup, son pari est déjà gagné.
