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Présidentielle 2025 : la HAC veut garantir un accès équitable aux médias

L’initiative, annoncée le samedi 22 mars 2025, repose sur le cadre juridique défini par le décret N° 00203/PR/MCEN du 7 août 2018. Officiellement, il s’agit de garantir l’équité et la transparence du processus électoral en permettant à chaque candidat d’avoir un temps de parole équitable dans les médias d’État.

Placée sous la présidence de Gervais Ngoyo Moussavou, actuel président de la HAC, cette commission sera composée d’experts et de représentants institutionnels. On y retrouve notamment des membres de la HAC, des représentants du ministère de la Communication et des professionnels des médias publics et privés. Un dispositif censé garantir une gestion impartiale de l’accès aux médias de service public. 

Parmi ses missions principales, la commission devra établir un cadre clair pour la répartition du temps de parole dans les médias d’État, veiller à ce que chaque candidat bénéficie du même traitement en matière de couverture médiatique, surveiller d’éventuels manquements et répondre aux plaintes en cas de déséquilibre dans la diffusion de l’information électorale. La HAC met ainsi en avant sa volonté d’assurer un scrutin plus transparent et de renforcer la confiance des électeurs dans le processus électoral.

Une initiative tardive ?

Si la mise en place de cette commission peut être perçue comme un pas vers plus d’équité, on peut toutefois s’interroger sur son calendrier. En effet, pourquoi attendre trois semaines avant le scrutin pour instaurer ce dispositif, alors que la campagne bat déjà son plein ? Les médias ont commencé à couvrir la campagne bien avant cette annonce, et certains candidats ont peut-être déjà bénéficié d’un avantage médiatique. 

Une question se pose donc : cette commission aura-t-elle réellement le temps et les moyens de corriger d’éventuels déséquilibres déjà observés ? Une approche plus anticipée, avec un déploiement dès l’ouverture officielle des dépôts de candidatures, aurait sans doute permis d’assurer un suivi plus rigoureux dès le début du processus électoral. Car si l’intention est louable, son efficacité dépendra de sa mise en œuvre concrète et du respect strict des règles qu’elle imposera aux médias concernés.

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