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Bien mal acquis : l’enquête ouverte en France est terminée.

Biens mal acquis, le clan Bongo bientôt devant la justice

Ouverte en France en 2010 après les plaintes de deux ONG à savoir Sherpa et Transparency International, l’enquête sur les biens mal acquis a été fermée. L’information a été confirmée ce vendredi par une source judiciaire proche du dossier.

C’est désormais au Parquet national financier (PNF) de France de procéder aux réquisitions avant la tenue d’un éventuel procès annoncé par le juge d’instruction.

L’enquête ouverte en 2010 sur des « biens gabonais acquis de façon frauduleuse » en France concerne onze descendants de l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba ou encore la Banque BNP Paribas.

Au total, ce sont vingt-quatre personnes physiques ou morale mise en cause. Parmi elles, Pascaline Bongo, fille aînée et ex-directrice de cabinet d’Omar, mais aussi l’ex-miss France Sonia Rolland, un notaire, un avocat ou encore plusieurs sociétés civiles immobilières.

Ils sont suspectés d’avoir bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis et évalué par la justice « à 85 millions d’euros ».

Au pouvoir pendant 42 ans sans interruption, Omar Bongo aurait a remis à l’entreprise gabonaise, Atelier 74, pas moins de 52 millions d’euros en espèce pour procéder à des acquisitions immobilières et à des travaux de réfection.

De l’argent illégalement obtenu par le réseau « Françafrique », un puissant système de corruption, de cooptation politique et d’avantages commerciaux entre Paris et ses anciennes colonies africaines.

Au total, c’est près de 70 millions d’euros de biens qui ont été saisis par la justice française. La banque BNP Paribas, ancien actionnaire majoritaire de la BICIG (banque International pour le Commerce et l’industrie du Gabon), a été mise en examen en mai 2021 pour « au moins 35 millions d’euros » de blanchiment allégué.

« On est certain que tout le clan Bongo et ses complices prestataires français vont être jugés, il va y avoir un procès, on peut l’espérer à l’horizon 2026 », a réagi Me William Bourdon, avocat de l’ONG Transparency International, à l’origine de cette procédure via une plainte datant de mai 2007.

L’ensemble des biens saisis dans le cadre de cette affaire devrait être restitué à l’Etat gabonais, conformément à un dispositif de restitution voté en 2021 par le Parlement français.

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