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Gabon : 19 magistrats devant le Conseil supérieur de la magistrature pour fautes graves

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a entamé, le jeudi 7 août 2025 à Libreville, une session disciplinaire d’ampleur inédite, consacrée à l’examen de 19 dossiers visant des magistrats accusés de manquements graves. L’information a été rendue publique le dimanche 10 août par l’Agence gabonaise de presse (AGP).

C’est une procédure exceptionnelle qui s’ouvre au sein de l’instance garante de l’indépendance judiciaire. Selon plusieurs sources internes, jamais depuis plusieurs années un nombre aussi élevé de magistrats n’avait été convoqué simultanément pour répondre de faits jugés particulièrement graves. Cette étape s’inscrit dans la volonté des autorités de redonner crédibilité et intégrité à l’appareil judiciaire, dans un contexte où la confiance du public s’est érodée.

Les dossiers examinés portent sur des accusations de corruption, d’abus de pouvoir et d’extorsion de fonds, impliquant parfois des magistrats occupant de hautes fonctions. Les travaux sont dirigés par la secrétaire permanente du CSM, Paulette Ayo Mba Akolly, qui a insisté sur l’importance de traiter ces affaires avec rigueur et transparence. Pour le CSM, ces comportements constituent une violation manifeste des principes éthiques et déontologiques qui régissent la magistrature.

Les décisions et sanctions issues de cette session disciplinaire seront dévoilées lors de la prochaine réunion plénière du CSM, présidée par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, en sa qualité de président de l’institution. « Les justiciables doivent savoir qu’ils peuvent dénoncer tout magistrat qui leur réclame de l’argent ou abuse de sa position », a rappelé Mme Ayo Mba Akolly, réaffirmant la volonté de combattre les dérives.

Le secrétariat permanent du CSM supervise l’ensemble du processus : constitution des dossiers, coordination avec les services de la Chancellerie et suivi des procédures, sous l’autorité du ministre de la Justice. L’objectif est clair : instaurer un climat de responsabilité et d’exemplarité au sein du corps judiciaire, afin de restaurer durablement la confiance des citoyens dans la justice gabonaise.

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