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Affaire de placements: certains protagonistes contestent la version officielle et crient à l’injustice

Cette semaine, une affaire a fait coulé beaucoup d’encres et de salives au Gabon. Il s’agit bien-sûr de l’affaire dite des « placements ». On apprenait que les forces de l’ordre ont mis la main sur un vaste réseau de proxénétisme via des groupes WhatsApp et que certains membres ont été appréhendés. Mais, il semblerait que les informations ne soient pas totalement vraies.

Certaines personnes affichées contestent la version officielle

Dans un live sur le réseau social TikTok, certaines personnes impliquées dans cette histoire ont donné leur part de vérité.

« On a toutes pris dans la même boîte de nuit. On ne nous a pas trouvées en train de faire le placement. On a pris les téléphones, on a fouillé, on n’a pas vu les placements. On a trouvé certaines filles en train de danser et d’autres en train de consommer. Il y a même un qu’on a arrêté parce que quand la police est arrivée, il n’a pas su et continuait à chanter mais après, on l’a relâché« , a déclaré l’une d’entre elle.

Cette dernière se sent vraiment lésée et déplore le comportement de certains compatriotes qui prendraient plaisir à jeter autrui en pâture injustement.

« Je suis manager dans une structure. Donc, ce n’est pas bon. Ça nuit à mon image. Nuire à l’image des gens, c’est méchant. C’est vraiment méchant« , a-t-elle ajouté.

Il s’agirait par contre d’une interpellation pour un défaut de carte d’identité et pour atteinte aux bonnes mœurs

Une autre personne impliquée dans l’affaire a aussi réagi sur TikTok. Selon elle, la raison de leur interpellation n’a rien à voir avec ce qu’on leur reproche publiquement.

« C’est la première fois que je mets pieds dans un commissariat. J’étais traumatisée. Ça n’allait pas. Je tremblais de partout. Je ne faisais que pleurer. Et quand on me fait sortir, je crois que c’est qu’on est en train de rentrer chez nous alors que c’est pour aller nous afficher comme vous voyez là. » affirme-t-elle avec beaucoup d’émotions avant de renchérir. « Vous nous avez attrapées parce qu’on n’avait pas de cartes et qu’on était mal vêtues. Maintenant, l’histoire des photos-là, ça sort d’où ? », a-t-elle ajouté en toute stupéfaction.

Ainsi, tout porte à croire qu’il s’agirait d’un malentendu au vu du décalage entre la version officielle et celle des personnes concernées. En plus, si ces dernières ont été relâchés, la logique voudrait que l’on ait rien à leur reprocher au final.

Pour information, l’article 407 du code pénal gabonais criminalise toute forme d’exploitation ou d’encouragement à la prostitution d’autrui, même dans des situations de consentement. Les peines sont significativement renforcées en présence de circonstances aggravantes : mineurs, organisation structurée, ou usage de violences extrêmes:

• 10 ans d’emprisonnement maximum et 20 000 000 francs CFA d’amende maximum pour le proxénétisme simple;

• 15 ans de réclusion criminelle et 100 000 000 francs CFA d’amende maximum si l’infraction est commise sur un mineur de moins de 18 ans ou en bande organisée;

• 30 ans de réclusion criminelle et 100 000 000 francs CFA d’amende maximum lorsque le proxénétisme est commis en recourant à des tortures ou des actes de barbarie.

MBOLWE MEDIA NEWS

Détenteur d'une Licence en Sociologie (parcours Travail et Organisations) et d'un Master en Qualité Hygiène Sécurité Environnement, je suis un jeune africain, journaliste dans l'âme, amoureux de sport, de musique (éclectique), de la vérité, du savoir et de la justice.

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