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Marchés financiers :  l’Africa One Market pour capter l’épargne informelle en zone CEMAC

Confronté à une épargne informelle considérable et à une économie où une part significative échappe aux circuits formels, le Gabon plaide pour une intégration financière accrue. Dans cette optique, Libreville a récemment été l’hôte de la quatrième édition de la conférence Africa One Market, une plateforme dédiée à la dynamisation des marchés financiers régionaux.

Lors de l’ouverture de cet événement, Mark Alexandre DOUMBA,  alors ministre de l’Économie et des Participations mais muté depuis à l’économie numérique, a mis en lumière un enjeu majeur pour le développement économique du Gabon et de la zone CEMAC à savoir « l’important potentiel non exploité de l’épargne informelle ».

Il a réaffirmé l’ambition stratégique du Gabon de positionner les marchés financiers comme de véritables moteurs de croissance, d’inclusion et de création de richesse.

Pour y parvenir, la mobilisation des ressources financières disponibles, y compris celles qui opèrent en dehors du système formel, est jugée essentielle.
Au cœur de cette démarche se trouve l’épargne informelle de la sous-région CEMAC, estimée à 5 000 milliards de FCFA.

« Attirer cette manne financière est cruciale pour la convertir en investissements productifs et structurants, indispensables au développement » a souligné le ministre.

Ce défi est particulièrement pertinent pour le Gabon, où l’économie informelle représente entre 30 et 40 % du Produit Intérieur Brut.

Dans ce contexte, une partie importante de la population, souvent par manque d’accès ou de confiance dans les services financiers traditionnels, privilégie des méthodes d’épargne et de financement informelles à l’exemple des tontines.

Des études régionales indiquent que 15 à 35 % des ménages de la CEMAC continuent d’utiliser ces systèmes non formels.

Face à cette réalité, Mark Alexandre DOUMBA a appelé l’ensemble des acteurs, notamment la COSUMAF, à élaborer des stratégies proactives pour atteindre ces populations et leurs épargnes.

L’éducation financière, une communication adaptée et l’établissement d’un climat de confiance sont indispensables pour encourager ces ménages à se tourner vers les opportunités offertes par les marchés de capitaux.

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