
Depuis quelques années, les Panthères du Gabon peinent à attirer leurs propres supporters. Les stades sonnent creux, les excuses se répètent, et la passion d’antan semble avoir disparu. Pourtant, le 9 septembre à Franceville, face à la Côte d’Ivoire, l’équipe nationale joue bien plus qu’un simple match : elle joue une partie de son histoire. Cette rencontre décisive pourrait ouvrir les portes de la première Coupe du Monde de l’histoire du Gabon. Mais pour y parvenir, il faudra plus que du talent sur le terrain : il faudra un peuple debout, derrière son équipe, comme en 2012.
Du rêve de 2012 à la désillusion d’aujourd’hui


En 2012, lors de la CAN organisée au Gabon, les images restent gravées : des stades pleins, des chants à n’en plus finir, un peuple en fusion derrière ses Panthères. Chaque ballon touché vibrait dans les tribunes, chaque but soulevait une marée jaune, bleu et vert. Le pays entier vivait au rythme du football.

Aujourd’hui, que reste-t-il de cette passion ? Des gradins clairsemés, un public désabusé, des phrases qui reviennent sans cesse : « On va encore perdre… », « Ne mettez pas le cœur sur l’équipe-là… », ou encore « Franceville est trop loin, on veut les matchs à Libreville. » Autant de réflexes devenus quotidiens qui traduisent un désintérêt profond. Soyons honnêtes : ce désamour n’est pas tombé du ciel. Les années de désillusions, les polémiques, les promesses non tenues et les éliminations prématurées ont miné la confiance. Le peuple s’est lassé d’espérer sans rien voir venir. Là où l’on voyait jadis une fierté nationale, on ressent désormais une distance, presque de l’indifférence.
Franceville, rendez-vous avec l’Histoire
Et pourtant… l’heure est grave et décisive. Le 9 septembre, à Franceville, le Gabon reçoit la Côte d’Ivoire pour un match qui peut marquer un tournant historique. Les Panthères ne jouent pas seulement trois points : elles jouent une qualification pour la première Coupe du Monde de l’histoire du Gabon. Un rêve que les générations précédentes n’ont jamais réalisé, et c’est là que le public a un rôle vital. Au-delà des doutes et des excuses, il reste une vérité : sans vous, l’équipe n’aura pas ce supplément d’âme qui fait basculer les grands matchs. Les Panthères ont besoin de sentir que tout un pays est derrière elles.
Alors posons-nous la vraie question : voulons-nous rester spectateurs passifs, prisonniers de la déception et des critiques faciles ? Ou voulons-nous écrire ensemble une page de gloire, comme en 2012, mais cette fois pour une Coupe du Monde ?
Le football gabonais n’appartient pas qu’aux joueurs ou aux dirigeants. Il est à nous tous. Et ce mardi, il appartient au peuple de Franceville, de Libreville, de Port-Gentil, de Lambaréné, d’Oyem, à tout le Gabon uni derrière ses couleurs.

Ne laissons pas ce moment nous échapper. Le stade doit redevenir une forteresse. Les Panthères ont besoin de rugir avec leur 12ᵉ homme. L’histoire n’attend pas.
Le Gabon joue sa place dans l’histoire. Les Panthères ont besoin de leur 12ᵉ homme, Les Panthères sont prêtes. À leur peuple de l’être aussi.