Route Ntoum-Cocobeach : 100 milliards de FCFA pour libérer le potentiel économique du littoral

Annoncé mardi, le financement de la construction de l’axe routier Ntoum-Cocobeach, pour un montant de 100 milliards de FCFA, représente bien plus qu’un simple projet d’infrastructure. C’est une décision stratégique majeure visant à désenclaver toute une région et à transformer son immense potentiel touristique et commercial en une réalité économique tangible.
La signature de la convention tripartite entre l’État gabonais, le groupe EBOMAF et BGFI Bank, sous l’égide du Président de la République Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, marque le coup d’envoi d’un chantier attendu depuis des décennies.
Au-delà des 83 kilomètres de bitume prévus, ce projet est perçu comme le futur catalyseur du développement pour la commune de Cocobeach et ses environs.
Actuellement, rallier Cocobeach depuis Ntoum et par extension, depuis Libreville relève du parcours du combattant. L’état de délabrement avancé de la route freine toute initiative et décourage les visiteurs.

La région ne manque pourtant pas d’atouts, des plages de sable fin, une proximité avec la magnifique baie de Corisco et un potentiel écotouristique considérable.Avec une livraison prévue en octobre 2026, la nouvelle route transformera ce trajet difficile en une simple formalité.
« C’est une bouffée d’oxygène », confie un opérateur hôtelier local. « Nous allons enfin pouvoir attirer une clientèle nationale et internationale, développer des complexes hôteliers et créer des activités nautiques.Cocobeach a tout pour devenir une vitrine du tourisme gabonais. »
Pour les communautés locales, majoritairement tournées vers la pêche et l’agriculture, cette route facilitera l’acheminement de leurs productions vers les grands marchés de la capitale.
Vendre le poisson frais ou les produits maraîchers deviendra plus rapide et moins coûteux, augmentant ainsi le PIB/habitants de la localité.

La position géographique de Cocobeach, à la frontière de la Guinée Équatoriale, ouvre des perspectives de commerce transfrontalier.
Une infrastructure moderne est une condition sine qua non pour intensifier les échanges de biens et de services avec le pays voisin.
D’une durée de 48 mois, le chantier lui-même sera une source importante d’emplois.
Le Groupe EBOMAF, en charge des travaux, devra faire appel à une main-d’œuvre locale pour des postes directs et indirects.
L’investissement dans cette route les fondations d’un écosystème économique durable, où le tourisme, le commerce et l’agriculture pourront enfin prospérer.