
Les récentes réformes annoncées par le gouvernement gabonais le 21 juin placent les entreprises face à un dilemme. Si la promesse de régler la dette intérieure est un soulagement majeur pour beaucoup, de nouvelles contraintes fiscales et administratives font craindre un brutal tour de vis.
Parmi les points positifs, la promesse de traiter la dette intérieure représente une bouffée d’oxygène vitale pour la trésorerie de nombreuses PME, souvent asphyxiées par les impayés de l’État.
Cette mesure est complétée par l’obligation de souscrire à une assurance au Gabon, une aubaine qui garantit une croissance du marché pour les assureurs locaux.
Ce nouveau pacte s’accompagne néanmoins de contreparties délicate. La suspension des exonérations fiscales devrait directement impacter la rentabilité, notamment celle des grands groupes.

À cela s’ajoutent des contraintes administratives et financières lourdes, comme la nécessité d’établir des sièges sociaux au Gabon et de domicilier les recettes d’exportation. Une complexification de la gestion pour les sociétés internationales.
Des zones d’ombre demeurent sur le fonctionnement de la future centrale d’achat et la maîtrise de la logistique portuaire. Des projets dont l’efficacité reste à prouver.
Pour les entreprises, l’heure est à l’adaptation. Face à un État plus dirigiste, elles doivent rapidement évaluer ces nouvelles règles du jeu, et le dialogue promis avec l’Administration sera crucial pour naviguer dans cette transformation profonde du paysage économique.