Gabon : le gouvernement durcit le ton face aux violences en milieu scolaire

Face à une recrudescence inquiétante des violences dans les établissements scolaires, les autorités gabonaises ont annoncé, le 28 mai 2025, une série de mesures strictes visant à restaurer un climat d’apprentissage serein et sécurisé.
La ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a affirmé que tout acte de violence commis dans le cadre scolaire sera désormais sévèrement puni. Les élèves fautifs s’exposent non seulement à des sanctions administratives telles que l’exclusion définitive, mais également à des poursuites judiciaires.
En s’appuyant sur l’article 230 du nouveau code pénal, le gouvernement entend dissuader toute forme de brutalité. Ce texte prévoit jusqu’à cinq ans de prison et une amende d’un million de francs CFA pour toute personne reconnue coupable de violences ayant causé des blessures physiques ou psychologiques.
Pour enrayer ce phénomène grandissant, des mesures préventives ont été instaurées dans les établissements scolaires. Les élèves font désormais l’objet de fouilles systématiques à l’entrée. Tout objet jugé dangereux ou assimilable à une arme blanche est immédiatement saisi. En cas de flagrant délit, l’élève concerné est exclu définitivement et peut être traduit devant la justice.
Le ministère de l’Éducation nationale appelle à une mobilisation collective. Élèves, enseignants, personnels administratifs, parents d’élèves : chacun est invité à jouer pleinement son rôle dans la mise en œuvre et le respect de ces nouvelles dispositions.
Les associations de parents d’élèves ont salué ces initiatives, qu’elles jugent à la fois « protectrices » et « rassurantes ». Elles insistent néanmoins sur la nécessité d’accompagner ces mesures par des actions de sensibilisation à la non-violence et à la citoyenneté.
À cet effet, des programmes de médiation et des ateliers éducatifs sont en cours d’élaboration afin d’offrir aux jeunes des alternatives pacifiques à la résolution des conflits. Ces décisions témoignent de la volonté ferme des autorités gabonaises de garantir à tous les élèves un environnement d’apprentissage apaisé, où la violence n’a pas sa place.