L’arrestation de Diengoula Mombo Alain Cédric, un père de 42 ans, accusé du viol de sa fille de 13 ans, s’ajoute à une série de cas similaires qui poussent à se demander si Port-Gentil est devenue l’épicentre des violences sexuelles sur enfants. Cette affaire s’inscrit dans une tendance alarmante. Lors de la session criminelle de juillet-août 2025, la moitié des soixante affaires concernait des viols sur mineurs.
Peu avant cette session criminelle, un grand-père était condamné à 30 ans de prison pour des faits similaires sur ses petites-filles, illustrant un fléau qui ronge les familles.
Les causes sont profondes, précarité, promiscuité et abus d’alcool sont cités comme des facteurs aggravants.
Une étude de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) a déjà montré que plus de 40% de ces violences ont lieu au sein de la famille.
Face à cela, la réponse ne peut être que collective. La protection de l’enfance est l’affaire de tous, voisins, enseignants, famille.
Il est crucial de savoir reconnaître les signaux de détresse (repli sur soi, tristesse inexpliquée) et d’alerter les autorités.
Briser le silence face à une situation suspecte n’est pas de l’ingérence, c’est un devoir.
Le phénomène est national, pas seulement port-gentillais. Tandis que des ONG comme Arc-en-ciel sont en première ligne, les autorités tentent d’adapter la réponse publique.
Qualifier Port-Gentil de « capitale de l’inceste » est un raccourci qui traduit l’exaspération générale.
Ce drame est avant tout le symptôme d’un mal qui ronge toute la société et exige une réponse collective, ferme et sans concession.
