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Gabon vs Fitch Rating : la bataille de la confiance est lancée

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Après le rapport sévère de Fitch Ratings, le gouvernement gabonais a choisi la contre-offensive. Par une annonce choc, il promet une discipline budgétaire de fer. Cette démarche ouvre une partie de poker à hauts risques avec les institutions financières internationales, où le véritable enjeu est la crédibilité. Désormais, le Gabon doit prouver que ses paroles deviendront des actes.

Un avertissement sans frais de Fitch

Le conflit a éclaté il y a 72 heures. À ce moment, l’agence de notation Fitch Ratings a publié une analyse au vitriol du projet de loi de finances 2026.

Les mots furent durs, le budget est jugé « irréaliste ». Les chiffres qui accompagnent le verdict donnent le vertige. L’agence projette un déficit de 25 à 27 % du PIB et une dette publique qui pourrait exploser à 106 %.

Pour les marchés financiers, un tel rapport est un signal d’alarme maximal. Il place le Gabon sous une surveillance intense et sceptique.

La riposte rapide du gouvernement

La réaction de Libreville fut immédiate. Le ministre de l’Économie, Henri-Claude Oyima, a utilisé la plateforme LinkedIn pour livrer un message clair et direct aux partenaires financiers.

« L’État n’utilisera plus l’emprunt pour financer ses dépenses de fonctionnement » a déclaré l’argentier national.

Ni les salaires, ni le service de la dette, ni les charges courantes ne seront payés par de l’argent emprunté.

Pour garantir ce cap, deux outils sont créés, un comité de suivi pour les projets et des comptes bancaires dédiés qui assurent une traçabilité totale. Une réponse point par point, pour désamorcer chaque critique de Fitch.

Plus que des mots, les marchés attendent des actes

Le gouvernement a certes opposé des promesses de vertu budgétaire au scepticisme des analystes. Mais la partie est loin d’être gagnée.

Pour les observateurs économiques, cette annonce, bien que positive, doit maintenant surmonter l’épreuve de la réalité.

Comment l’État comblera-t-il son déficit sans emprunt ? La discipline annoncée nécessitera des choix difficiles, peut-être des coupes dans d’autres secteurs ou une augmentation spectaculaire des revenus.

La confiance des marchés et des institutions comme le FMI ne se regagnera pas avec une seule déclaration, fût-elle forte.

Le gouvernement a maintenant la lourde charge de la preuve. Chaque bulletin économique, chaque décision budgétaire des prochains mois sera scruté. Le bras de fer ne fait que commencer.

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