Gabon : Hermann Immongault trace les grandes lignes de son action autour de trois priorités nationales
Lundi 12 mai 2025, Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, a conduit une rencontre stratégique avec les principaux responsables de son ministère. Une réunion de cadrage qui marque un tournant dans la mise en œuvre des orientations du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, au sein de la Cinquième République. Trois axes ont été dégagés : l’organisation électorale, la sécurité publique et l’opérationnalisation de la décentralisation.
Le premier volet concerne les échéances électorales à venir. Le ministre a rappelé que l’organisation d’un scrutin transparent et apaisé reste l’une des priorités majeures du gouvernement. Cela passe, selon lui, par une réforme en profondeur du cadre des partis politiques et une meilleure régulation des libertés publiques. Le ministère de l’Intérieur est ainsi appelé à incarner un modèle de responsabilité et d’impartialité, en phase avec l’ambition présidentielle de refonder les institutions sur des bases éthiques et républicaines.
Sur le plan sécuritaire, Hermann Immongault plaide pour une transformation concrète du dispositif actuel. Il mise sur une police de proximité plus réactive, le respect strict des engagements contenus dans la loi de programmation sécuritaire et un renforcement du maillage territorial. L’enjeu : garantir l’autorité de l’État tout en protégeant les citoyens, dans un contexte marqué par la recrudescence de la petite criminalité et la nécessité d’asseoir la paix sociale.
Le dernier point abordé, et non des moindres, concerne la décentralisation. Longtemps restée théorique, la gestion locale doit désormais s’inscrire dans le concret. Le ministre a exigé un état des lieux exhaustif d’ici la fin du mois, afin d’identifier les compétences à transférer effectivement aux collectivités locales. L’objectif affiché est clair : permettre aux territoires de mieux répondre aux besoins des populations, en rompant avec les lenteurs administratives et la centralisation excessive.
Hermann Immongault a appelé ses collaborateurs à une mobilisation sans faille, en insistant sur la discipline, la redevabilité et la loyauté envers la vision portée par le président de la République. Il s’agit, selon lui, d’aligner l’action publique sur une exigence de performance, dans un contexte de transition où chaque décision doit produire des effets tangibles.
En fixant ce cap en trois points, Hermann Immongault confirme que la Cinquième République ne se contentera plus d’intentions. L’heure est à l’efficacité, à la proximité et à la réorganisation profonde de l’administration. Reste désormais à traduire cette feuille de route ambitieuse en réalisations visibles. Car au Gabon, plus que jamais, les populations attendent que la parole publique se transforme en actes.
