Economie

Jeux de hasard : le gouvernement impose la conformité légale dès le 1er octobre

À compter du 1er octobre 2025, tous les acteurs du secteur des jeux de hasard au Gabon devront impérativement se mettre en règle. C’est la décision rendue publique par le ministre de l’Intérieur, Herman Immongault, à l’issue d’une session extraordinaire de la Commission des jeux de hasard tenue le 19 septembre à Akanda.

« Jusqu’au 1er octobre 2025, la possibilité est donnée aux opérateurs économiques concernés de se mettre en règle. Passé ce délai, des sanctions, allant jusqu’à la suspension de leur activité, seront appliquées », a prévenu le ministre, qui préside également ladite Commission.

La régularisation passera désormais par la plateforme de paiement E-Tech SAS, désignée comme agrégateur officiel des flux financiers. Cette solution numérique, validée en Conseil des ministres en août 2025, doit permettre de canaliser les transactions, garantir leur transparence et mettre fin aux zones d’ombre dans la gestion de ce marché.

Selon Herman Immongault, l’objectif est clair : « Vous ne savez pas combien ces jeux peuvent nous apporter, en termes d’entrées, d’exploitation et d’opportunités conséquentes pour le budget de l’État », a-t-il déclaré.

Un secteur lucratif mais jusqu’ici peu encadré

Le gouvernement a relevé plusieurs dysfonctionnements au cours des dernières années, notamment une mauvaise maîtrise des flux financiers et un important manque à gagner pour le trésor public. Si une majorité d’opérateurs ont déjà rejoint la plateforme E-Tech SAS, certains persistent dans leur réticence. D’où l’instauration de ce délai final, présenté comme un ultime avertissement.

Une réforme à la fois économique et sociale

En serrant la vis, l’exécutif ne vise pas uniquement à accroître les recettes fiscales. Il entend aussi sécuriser un marché réputé opaque et souvent source de dérives. L’objectif affiché est triple : protéger les intérêts de l’État, assainir la filière et encourager une exploitation responsable.

Cette décision illustre la volonté du gouvernement d’assumer une régulation plus ferme des activités économiques considérées comme sensibles. Derrière l’argument budgétaire, capter des revenus jusque-là perdus, se profile une bataille d’autorité : celle de réaffirmer la présence de l’État dans un secteur longtemps livré à lui-même. La réussite de cette réforme dépendra cependant de deux facteurs clés : la capacité de l’administration à imposer une discipline stricte aux opérateurs récalcitrants et la transparence de la gestion de la plateforme E-Tech SAS, dont la légitimité devra être renforcée par des résultats tangibles.

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