Le ministère de l’éducation nationale songe à intégrer le mandarin dans le système éducatif gabonais: et l’apprentissage de nos langues locales dans tout ça ?

Ce mercredi 24 juin 2025, le ministre de l’éducation nationale, de l’instruction civique et de la formation professionnelle, Camélia Ntoutoume Leclerc, a accordée une audience à une délégation de l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Gabon. Une rencontre au sortir de laquelle, le ministère de l’éducation nationale songe à intégrer le mandarin dans le système éducatif gabonais.
Une rencontre placée sous le signe de la coopération
Camélia Ntoutoume Leclerc a reçu en audience, ce 24 juin, une délégation éminente de l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Gabon, dirigée par le Chef de Service Politique, Monsieur M. XU Yan. Les thématiques de coopération dans le domaine de l’éducation et de la formation ont constitué le cœur des échanges, en particulier en ce qui concerne l’intégration du Mandarin dans le système éducatif gabonais.
Plusieurs langues étrangères dans le système éducatif gabonais
Au Gabon, en plus du français qui est la langue officielle, les élèves du secondaire apprennent plusieurs langues étrangères. Comme langue vivante numéro 1 (LV1), ils ont obligatoirement l’anglais. Comme langue vivante numéro 2 (LV2), ils ont le choix entre l’allemand, l’espagnol ou encore l’italien.
Dans certains établissements, ils ont même la possibilité de choisir une langue optionnelle telle que le latin, une langue morte d’ailleurs. Désormais, le ministère de tutelle veut y ajouter le mandarin. Ce n’est pas mauvais en soi mais quid des langues locales ?
L’importance de valoriser nos langues locales
C’est très bien de s’intéresser aux langues étrangères et de les enseigner au Gabon car le pays ne vit pas en autarcie. Néanmoins, il n’en demeure pas moins que nos langues locales devraient avoir plus de poids dans le système éducatif.
Le français a beau être la langue officielle, il n’en demeure pas moins que nous avons une pluralité culturelles et donc, linguistique, qui subsiste et qu’il convient de préserver et de valoriser. Beaucoup d’enfants n’ont pas toujours la chance d’apprendre les langues ethniques dans le cadre familial et il serait vraiment intéressant de leur permettre de le faire dans le cadre scolaire.