Politique

Législatives 2nd tour : Oligui Nguema resserre les garanties de transparence après les ratés du premier scrutin

À la veille du second tour des élections législatives prévu ce samedi 11 octobre, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réuni ce vendredi au Palais présidentiel les principaux acteurs du dispositif électoral. Étaient présents les membres de la CNOCER et de l’ACER, les responsables des Forces de défense et de sécurité, ainsi que plusieurs membres du gouvernement. Cette rencontre visait à tirer les leçons du premier tour et à mettre en place des mécanismes destinés à renforcer la crédibilité du processus.

Convoquée à l’initiative du chef de l’État, la séance de travail a permis d’examiner le déroulement du premier tour des législatives et du scrutin local unique du 27 septembre. Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, les échanges ont porté sur les moyens de garantir un second tour conforme aux exigences du Code électoral et à l’esprit de transparence prôné par les autorités.

Le président Oligui Nguema a insisté sur la nécessité de « restaurer la confiance dans le processus électoral » après les dysfonctionnements observés, rappelant que la transparence constitue « une condition essentielle de la stabilité démocratique ».

Des défaillances relevées et une supervision réorganisée

Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a présenté un rapport de synthèse soulignant la tenue globalement satisfaisante du scrutin, malgré « quelques irrégularités techniques et organisationnelles » relevées dans certains bureaux de vote. L’ACER, de son côté, a fait état de ses constats de terrain et des insuffisances identifiées dans la chaîne de contrôle.

En réponse, le président de la République a décidé d’une réorganisation de la supervision du processus, en appelant les institutions concernées à une vigilance accrue et à une meilleure coordination entre forces de l’ordre, administration et organes électoraux.

Des instructions fermes pour prévenir les fraudes

Afin d’éviter toute réédition des erreurs du premier tour, plusieurs mesures correctives ont été décidées. Parmi elles, le renforcement du contrôle des procurations, avec l’obligation d’une procuration nominative et vérifiée à l’entrée des bureaux de vote, ainsi qu’un filtrage des électeurs dès l’accès au site.

Les candidats se verront également interdire de demeurer aux abords des centres de vote après avoir voté, afin de limiter les attroupements et les risques de tensions.

Par ailleurs, le chef de l’État a tenu à garantir la présence des observateurs et des médias pendant toute la durée du scrutin, y compris lors du dépouillement, pour assurer un suivi transparent et public des opérations.

Des sanctions annoncées pour les auteurs de fraudes

Les autorités ont réaffirmé leur détermination à poursuivre « sans délai » les auteurs de délits électoraux, qu’il s’agisse de délivrance frauduleuse de procurations, de destruction de matériel électoral ou de tout autre acte compromettant l’intégrité du vote.

Ces dispositions visent à restaurer la confiance des citoyens dans le processus démocratique et à éviter que les tensions du premier tour ne se reproduisent.

En adoptant ces mesures, le chef de l’État entend envoyer un signal fort : celui d’un engagement renouvelé pour des élections équitables, transparentes et pacifiques, condition sine qua non d’une transition politique apaisée et crédible.

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