AnnoncesPolitique

Gabon–Maroc : le processus de rapatriement des ressortissants gabonais est officiellement lancé

Face à la situation préoccupante que vivent plusieurs Gabonais, en particulier les étudiants résidant au Maroc, l’État gabonais a officiellement enclenché une opération de rapatriement pour les compatriotes désireux de retourner définitivement au pays. L’annonce a été faite par l’Ambassade de la République gabonaise près le Royaume du Maroc, qui a ouvert une liste d’enregistrement au sein de sa chancellerie à Rabat.

Dans un communiqué diplomatique, la représentation gabonaise a invité tous les ressortissants concernés à se présenter « dans les meilleurs délais » au service consulaire, munis d’une pièce d’identité valide. Cette étape vise à recenser les candidats au retour et à organiser, de manière encadrée, leur rapatriement. Il ne s’agit donc plus de simples consultations ni d’une éventualité à l’étude : la machine est en marche et le gouvernement semble déterminé à répondre à une urgence humanitaire.

Cette décision intervient après plusieurs mois de cris d’alerte lancés par les étudiants gabonais confrontés à de graves difficultés de survie. Logements impayés, coupures d’électricité, absence de bourses, isolement psychologique : pour de nombreux jeunes, l’exil estudiantin au Maroc est devenu un calvaire. Les manifestations des parents à Libreville, dénonçant l’abandon de leurs enfants, ont fini par forcer les lignes.

En réponse à ces tensions, l’ambassade gabonaise a exprimé sa reconnaissance envers la communauté gabonaise du Maroc pour sa coopération, tout en assurant rester à disposition pour tout complément d’information. Par cette approche, les autorités veulent probablement désamorcer un climat de défiance grandissant entre les ressortissants et l’administration. Une adresse e-mail (ambassadegabon2024@gmail.com) a d’ailleurs été mise en place pour centraliser les demandes et fluidifier les échanges.

Ce rapatriement marque un tournant dans la gestion des crises touchant la diaspora gabonaise. Il rappelle surtout l’urgence d’une réforme en profondeur de la politique nationale de soutien aux étudiants à l’étranger. Pour de nombreux observateurs, cette opération ne doit pas être perçue comme une fin en soi, mais comme un signal d’alerte : le Gabon doit désormais repenser sa stratégie d’accompagnement et de protection de ses citoyens hors de ses frontières.

Articles connexes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page