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Le Gabon s’offre un « Plan Marshall » : 1700 milliards FCFA pour réinventer son économie

Avec l’obtention d’un financement record de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), Libreville ne se contente pas de signer un chèque. Le Gabon s’engage dans un pari économique colossal visant à passer d’une économie de rente à une puissance industrielle. Analyse d’une onde de choc financière.

Avec plus de 1700 milliards de Francs CFA sécurisés, soit environ 3,2 milliards de dollars, le Gabon vient de s’offrir les moyens de ses ambitions. La somme représente près de 15% du Produit Intérieur Brut du pays et plus de la moitié de son budget annuel.

Cet accord, signé le 27 juin, se décompose en un prêt principal de 1600 milliards de FCFA destiné à bâtir la colonne vertébrale de la future industrie gabonaise.

Des infrastructures pour la transformation locale du manganèse, une nouvelle ligne ferroviaire et un renforcement énergétique, complété par un financement de 112 milliards de FCFA entièrement dédié à la construction de trois centrales électriques.

L’objectif affiché par le gouvernement mené par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, est de rompre avec le modèle historique de l’économie de rente.

Plutôt que d’exporter du manganèse ou du fer brut à bas prix, le Gabon parie sur la transformation locale pour capter la valeur ajoutée, créer des emplois qualifiés et diversifier ses sources de revenus.

L’échéance de janvier 2029, fixée pour la transformation obligatoire du manganèse sur place, n’est plus un vœu pieux, mais un objectif désormais financé.

Ce méga-crédit est donc un levier stratégique, car l’investissement dans l’énergie et la logistique est le prérequis indispensable pour rendre l’industrie gabonaise compétitive et attractive.

Ce nouveau financement va néamnoins, mécaniquement alourdir l’encours de la dette publique gabonaise, et la réussite de l’opération dépendra entièrement de la capacité du pays à transformer cet endettement en croissance réelle.

Les projets financés devront générer suffisamment de revenus pour assurer le remboursement du prêt sans asphyxier les finances publiques.

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