En pleine campagne présidentielle, Brice Clotaire Oligui Nguema a choisi Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo, pour dérouler sa vision du Gabon à venir. Face à un public nombreux réuni ce lundi 07 avril 2025 au stade Alexandre Sambat, le président de la transition, désormais candidat à sa propre succession, a détaillé les six grandes priorités de son projet de société.
Sa promesse ? Un Gabon plus juste, mieux connecté et plus autonome. L’accès continu à l’eau et à l’électricité, la création de 160 000 emplois à travers le pays, le désenclavement des territoires par les routes, la construction de logements, la démocratisation d’Internet, sans oublier les piliers sociaux que sont la santé, l’éducation et la justice : autant de défis que le candidat dit vouloir relever dans les sept prochaines années.
S’il place l’humain au cœur de son programme, Oligui Nguema n’en oublie pas l’économie. Il appelle à un tournant dans la gestion des ressources naturelles, qui doivent, selon lui, profiter en priorité aux Gabonais. Le projet Belinga, prévu dans la région, est présenté comme un moteur stratégique du développement local et national.
Mais au-delà des annonces, le discours a pris des allures d’autocritique maîtrisée. Le candidat est revenu sur les actions menées depuis le début de la transition dans la province, reconnaissant des lenteurs dans la concrétisation de certains chantiers. « Là où l’argent a été débloqué sans résultat visible, il y aura des réponses appropriées », a-t-il prévenu, en promettant un suivi rigoureux.
Quant à la gouvernance, le ton est clair : finies les pratiques opaques. Il appelle à une refonte de l’administration, à l’indépendance réelle de la Justice, et à une gestion plus transparente des affaires publiques. Une nécessité pour poser les fondements d’une 5ème République crédible, selon ses propres termes.
En conclusion, Oligui Nguema a renouvelé son engagement à finaliser plusieurs projets emblématiques dans la région : la route Ovan-Makokou, l’hôtel Belinga, le marché municipal, la gare routière, le barrage hydraulique, ainsi que la relance tant attendue de l’école des mines de Booué. Un programme ambitieux, qui devra désormais convaincre au-delà des discours.
