En versant 3,2 milliards FCFA d’intérêts pour la première échéance de son emprunt de 200 milliards, le Gabon a respecté son engagement dans les délais. Une opération déterminante pour restaurer sa crédibilité financière sur le marché régional de la CEMAC dans un contexte économique pourtant tendu.
Dans un communiqué de la BEAC publié ce 7 juillet, l’institution financière régionalz a confirmé qu’un montant total de 3,2 milliards de francs CFA a été versé aux investisseurs.
Ce versement, qui couvre les intérêts dus, est le premier fruit de l’opération de levée de fonds de 200 milliards FCFA lancée avec succès en mai 2024.
Selon les détails fournis par la BEAC, les paiements ont été ouverts dès le 2 juillet auprès des Sociétés de Bourse, avec des intérêts nets par obligation s’élevant à 660 FCFA pour la tranche A, 675 FCFA pour la tranche B et 700 FCFA pour la tranche C.
Ce paiement ponctuel constitue un acte stratégique majeur pour les autorités gabonaises.
Dans un contexte marqué par une transition politique et des « difficultés de mobilisation de ressources », comme le souligne le document, le respect de cette échéance était un test clé pour la signature du Gabon.
Le paiement de cette dette évite au pays d’envoyer un signal négatif susceptible de refroidir les investisseurs et compliquer ses futures opérations sur le marché obligataire.
Cette action est perçue par les observateurs comme un « gage de sérieux et de bonne gestion » et renforce la crédibilité financière du Gabon au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Cet emprunt avait été initialement conçu pour des objectifs ambitieux à savoir, le financement les des projets inscrits dans le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT) 2024–2026 et apurer une partie de la dette intérieure.
En prouvant sa fiabilité en tant qu’émetteur souverain, même sous pression, le pays jette les bases d’une relation plus saine avec les marchés financiers. Un atout indispensable pour financer son développement futur.
