Mort de « Mignon » à Port-Gentil : La famille porte plainte contre l’hôpital pour « négligence »
Le décès d’un jeune homme, connu sous le nom de « Mignon », des suites d’une blessure par balle à Port-Gentil, prend un nouveau tournant. Alors que l’enquête sur les circonstances du tir suit son cours, sa famille a décidé de saisir la justice en déposant une plainte contre le Centre Hospitalier Régional.
Le drame survenu récemment dans le Quartier Chic de Port-Gentil, où un jeune homme surnommé « Mignon » a perdu la vie après avoir été atteint par balle, soulève de nombreuses questions.
Si une enquête a été ouverte par l’Inspection Générale des Forces de Police Nationale pour établir les faits entourant le tir et identifier les responsables, la famille endeuillée concentre désormais ses efforts sur une autre bataille : celle de la prise en charge médicale.
Profondément marqués par les événements qui ont suivi la blessure de leur proche, les parents de « Mignon » ont déposé une plainte formelle contre le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Port-Gentil, encore appelé Hôpital de Ntchengué.
Ils accusent l’établissement de « négligence », estimant que les soins apportés n’ont pas été à la hauteur de la gravité de la situation.
Le témoignage de dame Emma Nadège Maroundou épouse Aworet, tante du défunt, éclaire sur les griefs de la famille.
Selon elle, l’arrivée aux urgences avec une blessure par balle, clairement signalée comme une urgence, n’aurait pas déclenché la procédure attendue.
Le jeune homme aurait été dirigé vers le service de « petite chirurgie pour un simple pansement superficiel avant d’être finalement transféré au bloc opératoire plusieurs heures plus tard ».
Une fois au bloc, la famille n’aurait pas constaté de signes d’une « intervention chirurgicale visant à extraire la balle ». L’annonce tardive du décès et l’état apparent de la blessure après coup renforcent leurs doutes sur l’efficacité des soins prodigués.
La tante rapporte également des propos attribués à un médecin évoquant des « saignements trop importants », tout en s’interrogeant sur la réalisation effective d’une « transfusion sanguine » et le manque général de célérité perçu.
Pour la famille de « Mignon », il est inadmissible qu’une personne gravement blessée par balle ne soit pas immédiatement conduite au bloc opératoire.
Ils jugent la réponse de l’hôpital « désinvolte » face à l’urgence vitale et expriment leur incompréhension face à un protocole qu’ils estiment inadapté.
Dans leur quête de vérité et de justice, ils appellent les plus hautes autorités à se pencher sur cette affaire et sur les pratiques au sein de l’établissement de santé.
