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Nicole Asselé annonce sa candidature à la FEGAHAND

Le dimanche 13 juillet 2025. À moins de trois semaines d’un congrès électif décisif pour l’avenir du handball gabonais, l’annonce de la candidature de Dr Nicole Asselé à la présidence de la FÉGAHAND vient bousculer le paysage d’une discipline en quête de repères. Ancienne patronne de la fédération, médecin de formation et figure bien connue du sport national, elle ambitionne de redonner vie à un secteur qu’elle estime aujourd’hui à l’agonie.

C’est à Port-Gentil, dimanche dernier, que Nicole Asselé a officialisé son retour dans la course à la tête de la Fédération gabonaise de handball (FÉGAHAND). Une décision mûrie, selon elle, après de nombreuses sollicitations venues de la base : clubs, ligues et anciens acteurs du jeu.
« Le handball est malade. Je suis médecin. Je viens à son chevet », a-t-elle lancé, dans une déclaration aussi symbolique que directe.

Refusant l’idée d’un retour motivé par des considérations personnelles, elle revendique un engagement de devoir, en réponse à l’appel d’un sport laissé selon elle en déshérence. Elle rappelle d’ailleurs un bilan qui plaide en sa faveur : deux qualifications historiques aux Coupes du Monde cadets et juniors, l’organisation d’une Coupe d’Afrique sur le sol gabonais, sans oublier un parcours complet allant d’arbitre à représentante internationale. Le cœur de son discours repose sur un constat alarmant. Depuis 2018, le handball national vit au ralenti. Aucune compétition majeure n’a été organisée, les clubs sont en difficulté, les jeunes talents peinent à émerger, et les officiels gabonais sont quasi inexistants sur la scène africaine. Nicole Asselé dénonce une gestion sans ambition, et un fonctionnement trop dépendant des subventions de l’État :

« Une fédération doit apprendre à se débrouiller. Lors de mon mandat, nous organisions des événements sans attendre l’argent public. Il faut de la volonté, pas des excuses. »

Une critique voilée adressée au président sortant, le Général Pangou Mbembo, dont le mandat est jugé terne par une partie de la communauté handballistique. Sous sa direction, seule une poignée de ligues sont encore actives et aucune Coupe du Gabon n’a été tenue durant quatre années.

Asselé pose alors une question dérangeante :

« Peut-on diriger une fédération en étant absent, même avec une bonne équipe autour ? »

Au-delà des attaques, son message est clair : le handball gabonais doit se reconstruire sur des bases solides, avec une vision claire, des moyens humains mobilisés, et un retour sur la scène continentale. Le scrutin du 2 août cristallisera donc un choix fondamental pour les délégués : celui entre une continuité jugée improductive et une promesse de renouveau portée par une figure expérimentée. Ce scrutin pourrait être le tournant tant attendu par une discipline oubliée, mais toujours habitée par une passion vivace dans les ligues et chez les pratiquants.

En relançant sa candidature, Nicole Asselé remet le sport au centre du débat et rappelle que le handball gabonais, loin d’être mort, attend simplement d’être relevé. 2025 sera-t-elle l’année du réveil ou celle d’un nouveau rendez-vous manqué ? Ce sont les délégués, véritables bâtisseurs du hand gabonais, qui auront le dernier mot.

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