
Le gouvernement gabonais passe à l’offensive contre la pollution plastique. Le Ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, Mays MOUISSI, a annoncé un ultimatum de trois mois aux opérateurs économiques pour cesser définitivement la distribution de sacs plastiques à usage unique, particulièrement en sortie de caisse des grandes surfaces.
Cette mesure radicale vise à endiguer une crise environnementale devenue critique dans la capitale.
Chaque jour, près de 36 tonnes de sachets plastiques sont collectées par la société Clean Africa dans la seule agglomération du Grand Libreville.
Un chiffre qui révèle, selon le ministère, « l’ampleur du défi environnemental » et justifie une action immédiate pour faire respecter la réglementation en vigueur.
Le plan d’action, détaillé à l’issue d’une réunion avec les principaux acteurs du secteur, s’articule autour d’un calendrier précis et contraignant.

Un délai de trois mois est accordé à l’ensemble des opérateurs économiques, notamment les grandes surfaces, pour liquider leurs stocks et mettre fin à la distribution de ces sacs. La date butoir se situe donc aux alentours du 23 septembre 2025.
Afin d’accompagner cette transition et de préparer le public, des « journées de promotion d’une consommation sans sacs plastiques » seront organisées à destination du grand public du 3 au 6 juillet 2025.
Pour garantir l’application effective de la mesure, le Ministre a annoncé la mise en place d’un « comité de suivi ».
Une « mission de vérification » sera dépêchée sur le terrain dès le 27 septembre 2025 pour contrôler le respect des engagements pris par les différents acteurs.

La réunion du 23 juin a rassemblé l’ensemble de la chaîne de valeur : producteurs, distributeurs, marketeurs, ainsi que les recycleurs et les fabricants de solutions alternatives.
L’objectif était, selon la communication officielle, d’évaluer la situation et « d’accompagner les entreprises vers leur mise en conformité ».
Avec la fixation d’un calendrier serré et des mesures de contrôle, le gouvernement entend transformer radicalement les habitudes de consommation et s’attaquer de front à l’un des fléaux les plus visibles de la pollution urbaine.