Politique

Présidentielle au Gabon : les Églises appellent à un sursaut citoyen contre l’abstention

À l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, les responsables des Églises chrétiennes du Gabon sont sortis de leur réserve pour adresser un message fort aux fidèles : rejeter l’abstention et s’engager pleinement dans le processus électoral. Réunis à l’Église centrale de Libreville, ils ont appelé à une mobilisation massive pour faire entendre la voix du peuple.

C’est par la voix de l’évêque Mike Jocktane que ce front commun des leaders religieux évêques, pasteurs, apôtres et autres représentants s’est exprimé. Unis autour d’un même message, ils ont déclaré que l’heure était venue pour l’Église de jouer son rôle dans la vie de la nation. « Après avoir prié, médité, discerné les signes des temps et écouté la voix du peuple, nous proclamons que l’Église ne peut plus rester silencieuse », a affirmé l’évêque. Selon lui, s’abstenir de voter, c’est à la fois trahir sa foi et tourner le dos à l’avenir du pays.

Dans un climat politique marqué par les tensions et les incertitudes, ce positionnement tranche avec la traditionnelle discrétion du clergé en période électorale. Mais cette fois, il ne s’agit pas de soutenir un candidat. Il s’agit, insistent-ils, d’un engagement moral.

Leur objectif : inciter les citoyens à voter en toute conscience, pour peser sur les choix de société qui s’annoncent. « Non à l’abstention qui nous rend spectateurs de notre propre destin. Non au silence qui nous isole. Oui à la participation citoyenne qui nous unit », a martelé le porte-parole. Pour les responsables religieux, la foi chrétienne ne se limite pas à la prière ou à la vie spirituelle. Elle implique aussi de prendre part aux décisions qui façonnent la nation, notamment à travers le vote.

Cette prise de position vise autant les fidèles que les pasteurs eux-mêmes, invités à montrer l’exemple. L’objectif est clair : faire de l’Église non seulement un refuge spirituel, mais aussi un pilier actif de la démocratie.Et l’intention des leaders religieux est assumée. « Tous les candidats à la présidence, à l’Assemblée nationale ou aux conseils locaux doivent désormais compter avec l’Église », a déclaré Mike Jocktane. Pas pour chercher le pouvoir, précise-t-il, mais pour défendre les valeurs et les intérêts de la communauté chrétienne, dans le respect du bien commun.

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