Les employés de La Poste S.A tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Après quatre mois sans salaire, le Syndicat National de La Poste (SYNAPOSTE) convoque une Assemblée Générale Extraordinaire ce mardi 23 septembre 2025 à 14h30, à la Recette Principale de Libreville.
Des salaires en souffrance depuis juin
Selon la convocation officielle du bureau exécutif du SYNAPOSTE, l’ordre du jour sera consacré aux salaires impayés des mois de juin, juillet, août et septembre. Une situation jugée intenable par les postières et postiers, dont la plupart peinent à faire face aux charges quotidiennes.
« Nos enfants n’ont pas encore commencé l’école, les bailleurs nous pressent… Quatre mois sans salaire, c’est insupportable », confie un employé sous couvert d’anonymat.
Une mobilisation jugée obligatoire
Dans son communiqué, le syndicat insiste: « La présence de tous est obligatoire. Ceci nous concerne tous, unis nous sommes forts ». Le ton est clair, l’heure n’est plus à la résignation.
L’avis de convocation adressé au Directeur Général de La Poste S.A, daté du 19 septembre 2025, informe officiellement la direction et les autorités compétentes de la tenue de cette rencontre. Copie a également été transmise au ministère de la Communication et des Médias ainsi qu’à l’Inspection du Travail.
Un climat social sous tension
Cette nouvelle crise illustre le malaise persistant au sein de La Poste gabonaise. Les retards de paiement récurrents fragilisent les employés et alimentent la grogne sociale.
« Demain vous allez savoir que La Poste est au bord de mer… et on a beaucoup de voisins », lâche un travailleur, laissant entendre que la contestation pourrait dépasser les murs de l’entreprise si rien n’est fait.Vers un bras de fer social ?
Face à cette situation, le SYNAPOSTE se présente comme la « force motrice » des revendications. L’Assemblée Générale Extraordinaire pourrait marquer le début d’un bras de fer ouvert entre les employés et la direction, dans un contexte économique déjà tendu.
La question reste entière: La Poste S.A trouvera-t-elle rapidement une issue pour honorer ses engagements salariaux, ou les travailleurs devront-ils durcir le ton pour se faire entendre ?
