Rentrée scolaire 2025-2026: le ministère fixe les dates et les gabonais fixent… les problèmes

Le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé son calendrier scolaire 2025-2026: neuf mois d’enseignement, trois trimestres de onze semaines chacun, 32 semaines de cours et 5 semaines d’examens nationaux. Sur le papier, tout semble millimétré. Mais sur la toile, les Gabonais n’ont pas sorti les cahiers… ils ont sorti les griffes.
Des dates claires… mais pas les conditions
Selon le communiqué, la rentrée administrative s’étalera du 25 au 29 août 2025 pour les établissements publics et privés, et le 2 septembre pour les écoles publiques conventionnées. Les élèves reprendront officiellement les cours le 1er septembre (public et privé) ou le 2 septembre (écoles conventionnées). La fin d’année est prévue entre le 30 mai et le 4 juillet 2026 selon les filières.
Jusque-là, rien d’inhabituel… sauf que dans les commentaires, les internautes ont vite rappelé que “calendrier” ne rime pas forcément avec “réalité”.
La colère monte sur les réseaux
Sous les annonces, les réactions se sont enchaînées:
« Les résultats de l’entrée en 6e, c’est pour quand ? »
« Que pressé pressé alors que les conditions ne sont pas encore réunies. »
« Finissez d’abord vos élections, c’est pas mieux ? »
Les critiques fusent: état des établissements, sécurité, salubrité, effectifs surchargés, manque de matériel pédagogique, enseignants mal rémunérés… La liste ressemble davantage à un cahier de doléances qu’à une liste de fournitures scolaires.
Un parfum de déjà-vu
Beaucoup pointent du doigt le manque chronique de préparation: salles de classe délabrées, aires de jeux inexistantes, infirmeries absentes, transports scolaires défaillants… et surtout des enseignants qui, eux aussi, affrontent la rentrée dans des conditions précaires.
“Première rentrée de la Vᵉ République ou premier test de patience pour les parents ?” ironise un internaute.
Le grand écart entre annonces et terrain
Si le ministère a “fixé” le calendrier, les Gabonais attendent de voir si les promesses de meilleures conditions d’apprentissage seront tenues. L’éducation, rappellent-ils, ne se résume pas à cocher des dates, mais à garantir un environnement sain, sécurisé et motivant.
En attendant, les réseaux sociaux continuent de jouer les salles des profs… mais avec beaucoup moins de diplomatie.