
L’ambition du gouvernement d’inclure 16 000 citoyens en situation de handicap constitue une avancée. Mais au-delà des discours, son succès se jouera sur le terrain, devant des défis techniques et pratiques considérables.
Le premier défi est celui de l’accessibilité physique. Pour qu’une personne handicapée accède à l’emploi, encore faut-il qu’elle puisse se déplacer.
Or, entre des transports publics inadaptés, des trottoirs impraticables et des bâtiments dépourvus de rampes ou d’ascenseurs, le quotidien reste un parcours d’obstacles.
L’adaptation des infrastructures existantes représente un chantier logistique et financier tout comme l’adéquation de la formation professionnelle.

Il ne suffit pas de créer des centres accessibles. Les cursus doivent correspondre aux besoins réels du marché du travail pour éviter de former des personnes à des emplois sans débouchés.
Cela implique aussi de former les encadrants à des pédagogies spécifiques et adaptées. Le défi le plus tenace est sans doute la lutte contre les préjugés des employeurs.

La peur ou l’ignorance sont des freins puissants à l’embauche. Les campagnes de sensibilisation doivent dépasser l’appel à la solidarité pour démontrer concrètement aux entreprises les bénéfices de l’inclusion, en terme de compétences et de performance.